Le 16 juin dernier, le jury de la Société des Gens de Lettres (SGDL) me remettait le Grand Prix 2009 de la Nouvelle.
Je me permets de retranscrire ici l'allocution de Christiane Baroche, qui obtint ce même prix en 1994, sans parler du Goncourt de la Nouvelle en 1978, et qui, au cours de cette soirée aussi émouvante qu'amicale, fut en quelque sorte ma marraine. Je veux ici la saluer, et la remercier d'avoir fait montre d'autant d'enthousiasme pour mon recueil, et de chaleur à mon endroit.
" Les
nouvelles de Marc Villemain constituent certes un recueil, mais surtout
un cimetière de stèles, lesquelles en terminent avec onze destinées
plus ou moins funèbres mais comportant des filigranes savoureux !
Autant
de mise en... boîtes, en quelque sorte, et à prendre au double sens de
l'expression : ici, l'on tue - ici l'on dégringole, en parallèle,
certains auteurs, à commencer par Villemain lui-même (sous un nom
abrégé) ! Et d'une dalle à l'autre, il court, il court le furet, sous
le couvert d'une Géraldine Bouvier qu'on voit renaître de page en
page, jeune, vieille, mère d'un enfant digne de la Guerre des boutons,
infirmière, cantatrice, en définitive très portée sur l'assistance de
personnages en péril mais qui, parfois, hésitent encore !
Quant aux
instruments mortifères, ils oscillent de la fourchette aux ciseaux, de
l'acide à la fourche paysanne, et du cannibalisme au coup de feu mal
orienté.
Reconnaissons-le, Villemain exploite à mort, n'est-ce pas,
tout ce qui lui passe sous la main, pardon, sous la plume, laquelle in
fine, vient à bout du MD qui nous a valu toutes ces histoires. MD ?
Allons, ces initiales ne vous disent rien ? "
Christiane Baroche