La bourse n’aime pas le mois de septembre

Publié le 01 septembre 2009 par Jeangagnon

Mardi, 1er septembre

C’est connu, le mois de septembre est le plus difficile de l’année pour les marchés boursiers. Et les chiffres le démontrent de façon non équivoque. En effet, depuis 1929, l’indice-phare de la Bourse de New York, le S&P 500, a baissé en moyenne de 1,3 % durant le mois de septembre, comparativement à une hausse moyenne de 0,5 % pour tous les autres mois de l’année. 

Le phénomène est d’autant plus inquiétant cette année que les bourses ont toutes réalisé des gains substantiels (environ 50 %) au cours des 5 derniers mois, et ce alors que les économies étaient en pleine récession.

Plusieurs analystes prétendent que ces hausses placent aujourd’hui les marchés dans une situation vulnérable. En effet, tous ceux qui ont acheté des actions depuis le mois de mars réalisent des profits intéressants qu’ils pourraient fort bien vouloir cristalliser en vendant leurs titres.

Ils semblent que plusieurs aient commencé à le faire. En effet, le S&P 500 perdait déjà 20 points, soit environ 2 %, dès les premières heures de négociation le 1er septembre, et ce malgré la publication de statistiques encourageantes en ce qui concerne le secteur manufacturier américain.  

Cette baisse indique-t-elle un changement de tendance de la bourse ? Il est sûrement trop tôt pour le dire. Mais une bonne méthode de le déterminer au cours des prochaines semaines sera l’observation des moyennes mobiles. Les lignes jaunes et rouges apparaissant sur le graphique des variations quotidiennes de l’indice S&P 500 représentent respectivement les moyennes mobiles de 50 et de 200 jours. Ces courbes sont garantes de la tendance. Comme l’indice est au-dessus de ces courbes et que celles-ci pointent maintenant toutes deux vers le haut, le marché est considéré comme étant en tendance haussière.

Si l’indice continue de baisser et qu’il perce la moyenne mobile de 50 jours, la tendance à court terme sera ébranlée. Il faudra alors être très prudent. Mais si la chute se poursuit jusqu’en bas de la moyenne mobiles de 200 jours, il faudra peut-être alors courir aux abris.