Aujourd'hui, c'est eux. Demain, ce sera leurs élèves. Pour l'heure, en ce mardi 1er septembre, près de 850.000 enseignants font leur rentrée, en attendant qu'affluent les 12 millions de têtes blondes depuis la maternelle jusqu'au lycée. Sauf que, le mercredi, peu d'écoles primaires sont ouvertes : leur retour ou leur arrivée en classe se fera donc le lendemain.
Pourtant, si cette rentrée débute sans manifestation - pour le moment, et non je ne suis pas mauvaise langue - on compte tout de même 13.500 suppressions de postes, dues aux mesures que Xavier Darcos avait mises en place. Pour le moment, les syndicats se contentent de pester, mais sait-on jamais... Pour 79 % des Français, cette réduction de postes aura un effet « plutôt négatif », explique dans un communiqué le SNUipp, à travers un sondage réalisé par le CSA.
Autre augmentation, les 14.000 élèves de plus que compteront les établissements cette année. Les effectifs dans les classes vont également augmenter, mais l'on se demande cependant quel ratio représente 14.000 élèves, face aux 12 millions attendus.
Cette première journée jouera le rôle de cap pour le ministre, qui après nous avoir servi des plans de communication sur le coût de la rentrée dans un supermarché et gesticulé de son mieux concernant la grippe A H1N1, assure maintenant que le taux d'encadrement moyen ne devrait pas dépasser les normes.
On compterait donc 1 prof pour 25 enfants en maternelle, 1 pour 22 en primaire et 1 pour 11,6 partout ailleurs. Dans les collèges et lycées, on table sur 30 et 35 élèves par classe.
Avec un budget de 59,9 milliards € qui devrait passer à 60,4 milliards € en 2010, l'Éducation nationale reste le secteur prioritaire de la France. On pourra retrouver un bilan complet de cette rentrée chez nos confrères Le Progrès.fr. Grippe, aide personnalisée, échec scolaire, tout y passe.