La Presse: (Moscou, Russie) Le hockeyeur québécois Jonathan Boutin, blessé en Russie dans la nuit de vendredi à samedi dans des conditions nébuleuses, avait d’abord indiqué aux médecins s’être coupé avec de la vitre.
«Je suis allé à l’hôpital où il s’est rendu. Il y avait bien un dossier à l’effet que le 30 août, durant la journée, le citoyen canadien Jonathan Boutin était venu par lui-même (sans avoir été transporté en ambulance). Il a dit aux médecins qu’il s’était coupé avec de la vitre. Les médecins ne l’ont pas vraiment cru», a raconté à La Presse Dmitri Entsov, journaliste à Perm pour le journal russe Komsomolskaïa Pravda.
Selon les médecins cités par Entsov, Boutin «n’a eu que des contusions et une coupure à l’avant-bras. ils lui ont fait quelques points de suture, les médecins ne se rappellent plus combien, et il est reparti. Et il n’est plus revenu.»
«À l’hôpital, Jonathan a fourni une adresse où il disait habiter. Je suis allé à cette adresse, mais les gens qui y habitaient m’ont dit qu’ils n’avaient jamais loué de chambre à personne.»
Troisième version
C’est la troisième version différente fournie par le gardien de 24 ans ou ses proches pour expliquer ce qui s’est passé la nuit du 29 au 30 août dans une ruelle de Perm, en Oural, où Jonathan Boutin a obtenu un court essai avec une équipe de deuxième division.
Dimanche, son père, Alain Boutin, a raconté à La Presse que son fils avait été «très, très tabassé». «Je ne veux pas recevoir mon gars dans une boîte, avait-il ajouté. Je suis vraiment inquiet, je n’ai pas dormi de la nuit… Là-bas c’est rough, il y a des gens rough.»
Hier, il a affirmé que son fils était plutôt tombé à vélo, une version corroborée par son fils quelques minutes plus tard sur les ondes de LCN.
L’incident a néanmoins été jugé assez sérieux pour que la famille Boutin communique avec le ministère des Affaires étrangères. Un porte-parole du ministère a confirmé qu’un Canadien a été agressé à Perm le 29 août, puis que la victime et sa famille avaient finalement refusé l’aide consulaire.
Un porte-parole de la police de Perm, Sergueï Sova, a indiqué à La Presse qu’il n’y a eu «aucune plainte déposée, ni du côté des autorités médicales ni du côté de la police».
Jonathan Boutin a quitté Perm hier soir. Il est attendu au Québec demain.