Une discussion de la radio : le gouvernement français n’ayant pas de moyens cherche à compenser leur absence par une multiplication anarchique de lois. Ce serait un mal endémique.
Du coup, les propose de M.Rocard, entendus avant-hier, prennent de l’intérêt. On lui a demandé à quoi servait l’emprunt auquel il cherche à trouver un emploi, et si ses recommandations auraient plus de chances d’être appliquées que celles des multiples commissions qui ont été consultées de ci, de là (cf. la commission Attali).
Sa réponse ? L'emprunt serait l’occasion de donner des fonds à ce qui en est privé systématiquement (je crois qu’il citait l’Université, en exemple). Ce qui évitait un peu la question : le coût du financement par emprunt national est inutilement élevé.
Pourquoi pas ? Si, par exemple, l’on améliore les conditions de vie de la population et ses espoirs d’avenir, et que l’on diminue ainsi la délinquance, le besoin de police, de juges, d’avocats, de jugements et de prisons, si les députés peuvent s’intéresser à notre sort au lieu de n’être occupés que de législation répressive… Alors ce surcoût est peut-être une bonne chose. D’ailleurs le psychologue dit que l’on n’apprécie que ce que l’on paie cher.
Compléments :
- Il est possible que le gouvernement ait tendance à diminuer ses moyens : Le gouvernement veut reprendre la main sur la sécurité ; École du crime (4).
- Ce qui nous promettrait toujours plus de lois répressives : Réforme pénale.
- En ce sens, il y une logique dans la réduction de l’indépendance du juge d’instruction (Séparation des pouvoirs) : cela réduit le nombre d’enquêtes et leur coût.
- The Economist pourrait avoir vu juste : Emprunt (suite).
- Pour le psychologue : voir Robert Cialdini et ma référence usuelle (Influence: science and practice).