Savoir raison garder. Alors que le grand brouhaha médiatique est en branle autour du virus H1N1, le site Arrêt sur Images (ASI) revient sur la perplexité de certains médias allemands face à la dramatisation qui entoure une grippe dont la mortalité reste faible (2 185 personnes dans le monde). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est clairement accusée de servir les intérêts de l’industrie pharmaceutique.
Le constat est simple. Si H1N1 est un virus qui tue moins que la traditionnelle grippe saisonnière, pourquoi cet emballement mondial ? ASI rappelle que chaque année, on estime qu’environ 5 000 Français meurent, directement ou indirectement, de la grippe.
ASI s’intéresse au cas d’un virologue, Tom Jefferson, qui a accusé dans les médias allemands l’OMS d’avoir abusivement décrété la situation de pandémie. Selon Jefferson, l’OMS aurait modifié sa définition du terme “pandémie”. Désormais un nombre élevé de morts et de malades ne serait plus nécessaire pour procéder à la déclaration de l’état de pandémie. Une situation favorable aux grandes peurs collectives et, à l’industrie pharmaceutique et aux médias.
Difficile d’accuser ASI de se vautrer dans les thèses conspirationnistes de tous poils qui circulent sur le net. A ce titre, l’analyse de l’équipe de Daniel Schneiderman vaut beaucoup mieux que le désintérêt dont elle fait l’objet de la part des médias français.