1-0, Mal au Centre
Le nouveau Centre exulte. Il estime qu’en virant à gauche, le Modem a découvert ses batteries, ce qui lui laisse le champ libre pour s’emparer du centrisme (quelle met de choix !).
Dans la continuité de ce raisonnement implacable, Hervé Morin, lider maximo du parti minimo a annoncé à ses troupes qu’afin de manifester ce retour aux sources, il entendait proposer au comité exécutif de son parti d’examiner la possibilité de se réapproprier le nom de l’ex-formation giscardienne. «Nous pouvons revendiquer que le NC, c’est l’UDF d’aujourd’hui, sans que quiconque ne puisse le contester».
Le Modem qui contrôle les 2/3 des voix dans l’association propriétaire de la dénomination UDF aura peut-être un avis divergent. En même temps, vu qu’il n’occupe pas ses locaux, le NC pourra toujours demander l’appui du DAL.
Retour vers le Futur
Je trouve qu’il y a une certaine ironie de la part d’un parti qui veut incarner l »avenir de faire des pieds et des mains pour récupérer une dénomination vieille de trente ans, discréditée depuis la présidence Giscard et tombée aux oubliettes il y a deux ans. En tous les cas, cela en dit long sur le trauma collectif causé par François l’Apostat.
Alors que le Parti socialiste réfléchit à abandonner sa référence jaurésienne, que le NPA a mis Trotski aux orties, que le gaullisme est devenu un grand parti au nom générique, le dernier quarteron de centristes s’attache à ressusciter les seventies.
L’UDF à rebours de l’histoire ? Oui, à ceux qui en doutaient, le centrisme est bel et bien une force d’opposition…