aux services financiers français. Ce qui laisse déjà à douter de la crédibilité de l’information. Mais au-delà, c’est la façon dont cette « affaire » est traîtée qui laisse pantois. On aurait donné une liste de noms! Ceux qui seraient sur cette liste ont jusqu’à la fin de l’année pour se dénoncer! C’est du carnaval à l’état pur.
En effet, soit cette liste existe bel et bien, auquel cas, les services fiscaux français n’ont qu’à contacter les possesseurs mentionnés et les inviter « gentiment » à régulariser leur dû, soit elle n’existe pas et le coup de bluff tenté est voué à l’échec. Juste une question, comme celà, sans prêter à mal. Imaginons que je sois sur cette liste. Je ne le sais pas, à moins que la Suisse m’en informe et me dise « je vous ai dénoncé aux services fiscaux français ». Là, effectivement, j’ai plutôt intérêt à faire bonne figure. Et traîter les services bancaires suisses de tous les noms. Mais si je ne suis pas sur ladite liste. Je serai bien stupide de me dénoncer pour un fait qui ne m’est « pas encore repproché »‘. D’autant qu’aujourd’hui en quelques clics de souris les comptes peuvent apparaître et disparaître d’un pays à l’autre. Il existe mille façons de faire disparaître des comptes sans que personne ne puisse remonter à la source. Et cela les grandes industries le savent et les services comptables de ces industries sont rompus à de tels échanges d’une banque à l’autre.
D’où cette autre interrogation. Ne serait-ce pas les « petits » qui sont visés par cette annonce? Bien sûr, quand je dis « petits » je m’entends parce que lorsque l’on arrive à mettre à gauche une certaine somme de liquidités le mot « petit » peut faire sourire. En fait je pense à ceux qui sont en BONNE place et qui ont véritablement les moyens d’ouvrir des comptes sur les places financières que tout le monde connaît mais dont l’individu, comme vous et moi, n’entendra parler qu’à la télévision.
Et pourquoi seulement maintenant?
Quoi qu’il en soit, je suis persuadé que cet effet d’annonce n’aura aucune suite réelle et que le Lichtenstein, les îles Caîman et même la Suisse ont de beaux jours devant eux.
D’autant que lorsque j’entends que des conventions d’ »échanges de renseignements » ont été signées, je ne vois pas en quoi ces niches pourraient être intéressées par des renseignements que nous pourrions leur fournir. D’autant que le gagne-pain de ces niches est justement l’argent qui leur est confié.