Les bons joueurs d'échec ont toujours été ceux qui avaient au moins trois ou quatre coups d'avance. Ce jeu de stratégie (inventé par les Perses) impose donc d'imaginer des hypothèses de jeu de l'adversaire afin de préparer les ripostes et donc ne pas subir ni son jeu ni sa volonté. l'Art de nos politique devrait dériver de ce jeu qui plus que tout autre devrait être enseigné à l'IEP et même à l'ENA. Pour dresser un cap réaliste et donc réalisable au pays, nos dirigeants doivent imaginer l'avenir et plus encore les difficultés aux quelles sera confronté le pays au cours des années suivantes. Les faits nous obligent à constater que trop de nos dirigeants sont dans l'incapacité (congénitale sans doute) d'imaginer les difficultés aux quelles le pays sera inévitablement confronté au cours des prochaines années. Pourquoi ? Est ce par manque d'intelligence ou alors pourquoi sont ils obligés de mentir en niant certaines évidence que tous les citoyens peuvent constater dès lors que nous acceptons de prendre en compte le réel. Il y a un an déjà, nous avions essayé d'imaginer l'avenir du pays fin 2009. les prévisions pessimistes annoncées se sont malheureusement réalisées à l'exception de deux catastrophes toujours en attente, le début du conflit entre l'IRAN et ISRAËL ainsi que la crise financière liée aux LBO qui devrait frapper les banques Françaises à hauteur de 30 (à 50) milliards d'euros et qui provoqueront alors la mise en faillite en cascade de nombreuses banques européennes sinon mondiales. Avec 3,7 à 4% de contraction de notre PIB en une seule année, prévisions conformes aux faits constatés par la cour des comptes mais si loin des prévisions extravagantes de la Sinistre marquise de BERCY qui annonçait fin 2008 que le pic de la crise était déjà derrière nous, avant de nous prédire une marge positive en 2009 et la sortie de crise début 2010. Malheureusement 2010 accentuera la descente aux enfers de l'OCDE et plus encore de la FRANCE. La baisse d'activité liée aux deux catastrophes qui ne se sont pas encore produites (Guerre avec l'IRAN et éclatement de la bulle des LBO fin 2009 ou début 2010) entraîneront mécaniquement une baisse de plus de 5 à 7% de notre PIB et sans doute autant en 2011 contrairement aux prévisions lénifiantes de nos incapables. Les effets prévisibles se traduiront par la destruction mécanique de 300 000 emplois productifs pour 1% de perte du PIB c'est à dire plus d'un million d'emplois privés détruits en 2010 et 2011 qui viendront tristement s'ajouter aux 3 millions 800 000 déjà inscrits à l'ANPE en septembre 2009 (dont 2,5 millions de catégorie A) Or ces emplois sont les seuls à procurer à la FRANCE le moyens de financer toutes les autres catégories du pays. Fonctionnaires (6 millions dont 3 millions au sein de la fonction publique d'état), 14 millions de retraités, 14 millions d'enfants et deux millions d'étudiants. avec la destruction de nos emplois privés productifs déjà très limités en volume moins de 17 millions seulement pour un pays de 65 millions de personnes. La destruction prévisible et inévitable de ces emplois 3 millions en trois ans 2009, 2010 et 2011 privera l'état de toutes ressources impératives pour faire vivre les autres catégories de salariés mais plus encore des retraités et des enfants. Cette donnée est aujourd'hui masquée par BERCY, la véritable reprise ne pourra débuter avant 2012 ou au mieux en 2014 comme le reconnaissent tous les "vrais" spécialistes de l'économie mondiale. Dans ces conditions comment le gouvernement français fera t il pour faire face durant 5 ou 6 ans à l'écroulement des ressources du pays? Avec 150 milliards de déficit budgétaire en 2009 sur un peu plus de 300 milliards que représentent l'ensemble des impôts, comment avec 2 ou 3 millions d'emplois privés détruits (sur les 16 millions résiduels) et la mise en faillite de plus de 500 000 PME dès le début 2010, qui paiera les financements nécessaires? l'état pourra t il vivre à crédit très longtemps, pourra t il continuer à rémunérer ses serviteurs zélés à crédit comme il le fait depuis 1982,? Pourra t il prendre à sa charge par le crédit le paiement des indemnités de chômage de tous ceux qui seront au cours des prochaines années privés d'emploi? Le déficit de la sécurité sociale dépassera 20 milliards en 2009, mais avec l'extinction des sources de financement (500 000 faillites de PME prévues dans les 12 prochains mois) porteront ces déficits à un niveau intenable pour les finances publiques. le déficit de la FRANCE en 2010 dépassera 200 milliards d'euros et sans doute plus de 250 milliards en 2011. les PME qui représentent 99% du tissus de toutes nos entreprises comptent moins de 50 salariés mais offrent cependant plus de 80% des emplois productifs du pays (soit 14 millions et demi) Laisser liquider nos PME comme le font tous les gouvernements de la FRANCE depuis toujours aura des conséquences dramatiques pour le peuple quand la sortie de crise se présentera en 2014. Après avoir autorisé en 1982 que les capitaux étrangers prennent le contrôle de nos rares multinationales (moins de 100 dont celles du CAC 40 déjà sous contrôle de fonds US), après avoir permis aux banques françaises que ces mêmes fonds puissent acquérir avec nos crédits nos 3 à 4000 entreprises dites rentables alors que la FRANCE ne compte que moins de 2000 entreprises de plus de 500 salariés La mise en faillite de nos petites PME marquera la disparition des emplois privés car les seuls capables de les offrir à savoir les entrepreneurs auront déserté le pays suite à leur faillite.