L‘avez-vous déjà lu ?
Le nouveau livre de David Servan-Schreiber s’appelle “Anticancer”.
Son but ? Proposer des pistes pour s’en protéger ou en guérir : par la détoxification, l’alimentation optimisée, la guérison des blessures psychologiques.
Voilà un des défis à relever : aider votre système immunitaire à reprendre le dessus.
Travailler à leur propre guérison, en être partie prenante, c’est ce que font désormais mes patients.
Corps et esprit se trouvent ainsi unis pour que le processus de guérison se mette en place.
David ne parle pas seulement du cancer en tant que médecin et chercheur.
Révélant sa maladie, il revient aussi sur les joies et les peines qui font aujourd’hui de lui un homme considérablement « plus en vie »
qu’il y a quinze ans.Sur un sujet qui se prêtait à la dramatisation, il se dégage pourtant de la lecture de ton livre une impression de sérénité. Est-ce volontaire ?
David Servan-Schreiber : “Non, je ne l’ai pas fait exprès. J’ai écrit comme je le sens, je n’ai pas cherché à rendre le propos serein.”
Tu révèles dans ce livre – c’est le fil directeur – que tu as été traité pour une tumeur du cerveau il y a 14 ans.
“Oui, c’est une époque où j’étais assez sûr du succès, confiant dans la science pure et dure, pas vraiment attiré par le contact avec les patients. Je voulais faire de la recherche, publier des articles, intervenir dans les congrès. J’avais fait beaucoup de sacrifices, beaucoup investi pour l’avenir.
Et tout à coup, avec la découverte de cette tumeur, j’ai été placé devant la possibilité qu’il n’y ait pas d’avenir du tout.”
N’est-ce pas difficile de parler de soi à la première personne sur un sujet aussi intime ?
“C’est ce qui m’a longtemps fait hésiter à écrire ce livre. Je n’avais pas envie de me livrer, je pensais que je ne le ferais jamais. Mais mon frère m’a convaincu. Au début j’ai dit non. Mais finalement ça m’a beaucoup libéré.”
Dans ton livre, tu expliques que l’annonce d’un cancer peut avoir des effets positifs.
“Tant que la maladie ne nous a pas touché, la vie paraît infinie. Nous pensons qu’il sera toujours temps de trouver le bonheur.
Mais l’annonce d’une maladie comme le cancer m’a ouvert les yeux sur l’instant présent, comme cela a été le cas pour beaucoup de patients. Beaucoup d’ailleurs regrettent d’avoir à eu à attendre le diagnostic de cette maladie pour prendre conscience de ça. Finalement, la vie devient plus riche. On fait attention à ce qu’on mange, on pense à prendre contact avec soi et avec les autres, bref on fait des choses qu’on avait envie de faire plus tôt mais qu’on repoussait.
On se demande bien sûr ce qu’il faut faire pour que son corps lutte, et on arrive à la conclusion qu’il faut enrichir sa vie, vivre plus consciemment. Bien sûr, il n’est pas indispensable d’avoir un cancer pour aller vers ça.”
Marie-Claire, une de mes anciennes patientes parisiennes, aujourd’hui guérie, reconnait que “l’esprit fait beaucoup.” Elle tient même à ajouter : “je voyais la différence avec mes amies atteintes d’un cancer du sein comme moi, mais qui se refusaient à s’aider par l’imagerie mentale…”.
Cher lecteur, la suite très prochainement !