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Malade de la grippe A

Publié le 31 août 2009 par Corboland78

La grippe A n'en finit plus de faire des ravages. Plus dans les esprits que dans les corps d'ailleurs. Depuis des semaines et des mois on n'arrête pas de nous l'annoncer, qui l'a vue dans tel pays, qui l'a aperçue dans tel autre, un mort par ici, deux morts par là. Lentement mais sûrement médias et gouvernements font monter la psychose comme ma femme la mayonnaise. Les premiers pour vendre de l'information, « toujours être le premier sur l'évènement coco », les seconds en vertu du sacro-saint principe qu'il vaut mieux prévenir que guérir et surtout ne pas avoir à se colleter une casserole au cul genre sang contaminé, on savait mais on n'a rien fait.

Poussées par les plus hautes instances, les entreprises ont emboîté le pas et diffusent à leurs employés des consignes sanitaires très pointues comme « couvrez-vous la bouche quand vous éternuez et lavez-vous les mains », car il existe de gros dégueulasses à qui il est nécessaire de rappeler cette moindre règle de bienséance. Des plans internes sont dressés pour pallier à un éventuel absentéisme de masse et continuer à faire fonctionner les entreprises, car si on craint que les employés soient malades et absents, on espère que les clients seront toujours en bonne santé pour venir faire leurs achats chez nous.

La grippe porcine est devenue grippe A, du péjoratif qualificatif animalier elle est passée au nom de code plus anonyme, donc plus sérieux et par là même plus inquiétant. Le politiquement correct invite à la fermer, nombreux s'y emploient. Pour l'instant d'un évènement mineur on nous fait une montagne à venir ; pourtant tous les ans des gens meurent de la grippe sans que tambours ne soient battus. On nous avait prédit mille maux lors du passage en l'an 2000, à part une ou deux gueules de bois suite au réveillon il ne s'est rien passé. Aujourd'hui la trouille en ombre portée devançant l'arrivée de la grippe est le nouveau scénario de la rentrée.

Longtemps on nous a recommandé de « ne pas sortir sans être couverts » c'est-à-dire d'avoir un (pour les petits joueurs) préservatif dans sa poche, demain il faudra circuler avec un masque prophylactique ; les marchands d'armoire à pharmacie portable doivent déjà se frotter les mains ! Ca me rend malade.    


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