Les notes sont la plupart du temps des ajouts et précisions apportés après coup. À part ça, je n'ai presque pas remanié le texte, souvent écrit en fin de soirée, avant le dodo.
1er jour, 26 juillet
Premier jour... et première arnaque[1] : taxi à l'aéroport, 30 $ au lieu des 6 € indiqués par le Routard. À demi pigeon seulement, on a payé strictement ce que le patron a indiqué au départ, donc ni péage ni pourboire[2], non mais ![3] Ça nous apprendra à prendre un "taxi" sans plaque sur le toit...
Jetlag dans la tronche, on a dormi !
Marche autour du lac. Il fait chaud, humide. Je comprends la clim'.
Ça pétarade ! Qui a dit qu'il y avait plein de deux-roues à Paris ? Peu de vélo.
Dans la guest-house, rencontre avec un couple qui vient d'adopter.
En voyant les petites rues avec le bordel techno-électrique, mélange entre clim', écran plasma et radio à piles pourries, éventail, bouteilles plastique récupérées... je comprends mieux les cités du futur dans les mangas.
Il fait chaud bordel.
27 juillet, 2e jour
Réflexion sur la suite, Halong, Sapa, Hé...? Deux agences en balance.
Le Routard dit n'importe quoi sur elles, mais au moins ça permet de choisir. Un critère comme un autre.
Grand soleil, chaleur sèche, bien.
Trouvé Le Courrier du Vietnam, édité par l'Agence vietnamienne d'information. Tout un programme. Un ton proche des pires feuilles de chou locales soi-disant "sans opinion", mâtiné de gazette d'entreprise. On y apprend que parler des droits humains et de démocratie est un "complot" contre l'État qui vaut expulsion du pays (lisez l'article qui relate l'expulsion d'un Vietnamo-Américain).
Ah, on a un téléphone, un robuste Nokia.
Il paraît que Sarko a fait un malaise vagual.
28 juillet, 3e jour
Il pleut de grosses gouttes, c'est étouffant !
La matinée de la lose. Mausolée fermé dès 10h30 : Routard muet sur ce point ![4] Balade dans le jardin botanique, très joli. Quelques amoureux timides.
Buvons un verre sur le Potomac, café-resto dans une barge imitation Mississipi. On nous passe des classiques franchouilles remixés au piano asiatique. Grandiose. "Et j'ai crié... Aline, pour qu'elle revienne..."
Allons tenter de voir la maison de Ho Chi Minh, Bouddha nous vienne en aide.[5]
Ce soir, 18h30, marionettes dans l'eau et retrouvailles avec ma mère et son groupe d'amis.
La musique est passée à Starmania. Je moque la musique, mais le service est plus qu'impeccable.
Drôle d'impression : ai changé 420 € en dongs. Ça fait plus de 10 millions, en coupures de 100 000. 10 salaires moyens en poche.
(Plus tard)
Très bien les marionettes. On sent que la troupe fait le métier, limite blasée. Mais de chouettes tableaux.
Demain, baie d'Halong, en groupe !
29 juillet, 4e jour
Baie d'Halong ! L'embarcadère est une usine à touristes, on se croirait à l'embarquement d'un ferry grec !
La baie est couverte de jonques à touristes. Impression mitigée que cette industrie à l'assaut d'une beauté naturelle.
13h20, après lever à 7h00, plus 4h de minibus, on va enfin déjeuner sur la jonque.
Paysage fascinant quand même, vivement demain pour le reste de la croisière.
(En soirée)) Je maudis le jour où un Japonais a créé le mot "karaoké".
30 juillet, 5e jour
Encore des paysages magnifiques. Découverte d'une petite jungle boueuse : le parc national de Cat Ba. Marche horrible, mais on l'a fait !
Hier soir, à table avec 4 profs[6] : 2 Israëliennes de Tel Aviv et 2 Irlandaises de Dublin. Ai découvert que tout le monde ne mangeait pas asiat' au moins une fois par semaine, car la bouffe classique (calamars frits, crevettes, bœuf en lamelle...) les a vraiment surprises. Sans parler des baguettes... Des Vietnamiens m'ont dit que moi, c'était parfait (fier ! fier !).
Donc, l'île Cat Ba, dans l'hôtel Holiday View, le bâtiment (13 étages) le plus moche du front de mer. Nous sommes dans une station balnéaire pour classe moyenne vietnamienne. Impression étrange d'être aux Sables d'Olonnes avec les gagnants de la perestroïka viet.
Croisé à la plage un vieillard qui était secrétaire d'ambassade à Paris entre 1969 et 1971. Ça devait chauffer ! Ancien soldat, il nous a dit avoir combattu les "foreign invaders". En l'occurence... les Français ! Je lui fais remarquer et il ajoute "But we are friends now." Ouf, ça va mieux en le disant. A probablement combattu à Dien Bien Phu car il était très heureux de savoir que nous y allions.
31 juillet, 6e jour
Journée de retour de Cat Ba à Hanoï. Joncque puis minibus sans suspension. Pour 10 mn de retard au départ de l'hôtel, on s'est fait engueuler comme des mômes par le guide, qu'on a pris en grippe.
Hanoï sous la pluie tropicale, impressionant.
Demain, départ pour notre périble dans le nord-ouest du Vietnam. Là, force est de constater que le point faible de l'infrastructure touristique vietnamienne est l'information au client. La veille du départ nous découvrons des "treks" sans qu'on ne nous demande jamais si on était sportifs. Un brin léger.[7]
Je réalise que nous quittons le confot urbain pour la jungle sauvage, les bestioles... On va pouvoir étrenner notre moustiquaire ![8]
Vu nos déplacements et l'incertitude concernant notre état physique, ainsi que nos hébergements, il sera peut-être difficile de tenir le rythme, mais on essaiera.
1er août, 7e jour
En voiture, nous avons dépassé un camion avec l'inscription "Siwne Businuss"[9]. Méga-lol.
Le "chat dans le sac" s'avère pour l'instant tout à fait convenable. Certes, le LandCruiser est antédiluvien, mais nous avons un chauffeur et un guide (francophone, très bon niveau) : Toan.
Nous avons appris certains aspects du Vietnam : 80-90 % de paysans en 1986, 50 % seulement aujourd'hui. Un paysan gagne 250 000 dongs par mois, 10 fois moins que notre guide. Lui, par contre, doit louer 12 ou 15 m2 dans Hanoï à 4 millions de dongs. Une chambre qu'il partage avec 2 de ses frères. À 26 ans, bonjour l'intimité !
Mousson tout l'après-midi, ce soir c'est calme.
Beaucoup de grenouilles dans les rizières. Ajoutées aux criquets, ça fait une nuit assez bruyante. La ville semble loin, même si une maison sur 2 est une guest-house, même si le groupe d'Anglais est insupportable : trop de teenagers parmi eux.
Demain, l'aventure continue.
2 août, 8e jour
Quel dommage, Cécile n'a pas acheté la maquette ! Ouf. :-) Ce soir par contre, à Son La (ville étape avant Dien Bien), nous avons acheté 3 DVD-DivX[10] plus 2 CD de musique djeunz locale[11]. 40 000 dongs seulement. Même pas eu le cœur à négocier à ce prix dérisoire inférieur à 2 €.
Les accus de notre antique Toyota sont morts, on doit pousser pour démarrer ou profiter des pentes. En vietnamien, "accus" s'écrit "ac quy" et ça vient du français, comme "gara ô tô" (garage auto).
Avons déjeuné dans un routier (fondue chinoise : poulet, tofu, chou-chou, feuilles de bananier ; puis nouilles industrielles saveur crevette pour finir - miam). Les mecs présents m'ont fait boire leur alcool de riz deux fois. Ça manque de goût mais ce n'est pas si fort, même si ça dépend des bouteilles visiblement.
Traversée d'un village très pauvre avec un gamin qui mangeait du polystyrène. Sentiment d'impuissance. L'État aide à la scolarisation et réglemente la chasse, la coupe du bois... Il subventionne aissi les constructions et préfère les tôles ondulées amiantées aux tuiles en terre cuite ou la chaume / feuille de bananier. Modernisme insensé, bordel !
HBO sur tous les écrans, les Vietnamiens sont fans.
3 août, 9e jour
Ambiance de rue, entre Son La et Dien Bien Phu (pause marché et repos bien mérité pour le chauffeur).
Dien Bien (Phu)[13], ville pas belle impossible à parcourir à pieds : longue rue principale à l'américaine et quelques rues adjacentes. On a marché des heures pour ne pas trouver le resto indiqué par le Routard. Mais on a bien mangé puis un café dans LE lieu branché de Dien Bien : Café 68[14]. Rentrés en taxi en 3 mn. Un peu vexant après tant de marche.
Deuxième fois qu'on rencontre des marchands de fringues agressifs au marché : tapotent le bras, agrippent, imposent presque leur marchandise. Pénible. Du reste, le marché de Dien Bien est sans charme et surtout utile pour les habitants : vêtements made in China, téléphones, jouets, un peu de bouffe, Tupperwares, matos de cuisine...
Avons été photographiés avec des Vietnamiens en villégiature, moi seul avec une Thaï à chignon qui cherchait ma main. Avons ensuite croisé des vétérans de la Guerre du Vietnam, la "Guerre américaine" comme elle est appelée ici. Émouvant.
4000 dongs l'heure au cybercafé, l'occasion d'un shoot de web. Des gosses jouent à Counter Strike et Warcraft 3.
4 août, 10e jour
Des heures de route exécrable de Dien Bien à Tam Duong/Phong tho. L'impression de traverser un immense chantier. Et de fait : barrage qui engloutira la vallée de Lai Chau (et la ville aussi, le nom de Lai Chau sera alors donné à Phong Tho), terrassage de la nouvelle route au-dessus du niveau du futur lac de retenue, glissements de terrain, excavation de sable, terre... Boue, poussière, ornières... Cuong, le chauffeur, était épuisé ce soir.
La vidéo ci-dessus donne une idée de l'ampleur des travaux et de l'état de la route. Penser à revenir après 2011, 2012... La région est et sera encore plus bouleversée.
Dans un pays où le port du casque à moto est prétexte à exaltation nationale, je m'attendais à du grandiloquent pour le musée de la victoire historique de Dien Bien Phu. Pas déçu. On a certes le point du vue du vainqueur et je m'y attendais. Mais j'espérais plus de pédagogie, moins de promotion de l'armée.
Si l'on en croit le musée, les Français piétinaient dans la boue tandis que les Viet Minh volaient au-dessus des barbelés, portés par des civils tout sourire. J'espérais un peu plus de mesure pour un tel évènement, début de la fin des colonies françaises, un regard moins vietnamo-centré. L'Union européenne et l'amitié franco-allemande sont trop imprégnés en moi.
On a fait au pas de course la colline A1 (sanctuarisée, notamment le cratère causé par la charge TNT de 900 kg des Viets) et le QG de Castries. Pas eu trop le temps de réfléchir. Cela dit, les sites ferment à 11h pour le déjeuner, et l'heure, c'est l'heure. 2 Vietnamiens ont dû passer par dessus des barbelés après que la caissière eût tout fermé.
Gros orage ce soir, quelques sautes de courant (nous sommes à Phong Tho). Découverte : "Qui veut gagner des millions ?" s'est exporté au Vietnam ! Le gain final équivaut à 4660 €...
5 août, 11e jour
Dans la chambre, le bourdonnement du néon. Dans la rue, un karaoké. Hôtel magnifiquement bien situé sur l'une des artères principales de Sapa, la perle des Alpes tonkinoises.
Le Mont Fansipan[15] est dans les brumes et les rues sont pleines de vendeuses H'mongs qui parlent très bien l'anglais et même le français. Un peu collantes toutefois. Beaucoup de touristes vietnamiens (et nous ne sommes qu'en semaine), avons croisé un groupe de touristes chinois au très joli parc de la ville ; c'était quelque chose[16].
Sur la route, achat de tissus à une Dzao, joli sac avec des perles made in China (seulement les perles, hein, pas le sac).
Ai commencé Malevil, de Robert Merle. Je risque de le dévorer.[17]
6 août, 12e jour
Brume à couper au couteau ce matin, randonnée décalée à l'après-midi. Avons fait le tour de Cat CAt, village Hmong dédié au tourisme. L'occasion de vérifier que le costume traditionnel n'est pas toujours porté avec beaucoup de rigueur. En un sens, c'est plutôt rassurant.
Pas mal d'achat de joli tissus, on va quasiment devoir acheter une valise spéciale pour tout transporter ! À cette remarque, Cécile râle.
Ce soir, dîner dans un resto un peu chic. On a pu goûter le Dalat rouge[18]. Autant le blanc était dégueulasse (comme coupé à l'eau), autant le rouge est un vin avec un peu de goût. Pas le cru du siècle mais au niveau de certaines "Petites récoltes" de Nicolas.
J'ai osé enfilé une des chemises en soie achetée à Hanoï. C'est super agréable, léger comme un nuage. C'est vraiment un tissu formidable (en plus, on peut se faire des fricassées de vers à soie).
Vision de viande de chien sur le marché. Ça ressemble à... de la viande.
7 août, 13e jour
Dernière soirée à Sapa. Vendredi, début de week-end, la petite ville s'est métamorphosée, envahie de Vietnamiens d'Hanoï venus chercher de la "fraîcheur".
On va rapporter au moins 100 kg de tissus, sacs divers... On a fait des progrès en négociation, mais vraiment, les sommes en jeu sont tellement dérisoires (quelques euros) que je manque, nous manquons, de cœur à l'ouvrage. Franchement, même pour la beauté du geste, gagner 0,50 ou 1 €, ça n'a pas grand intérêt, même si le sac est très beau[19].
Demain, journée de route. Petit déj à 6h30. Nous retrouvons Hanoï. Ce matin, deuxième balade dans des villages "ethniques" (que ce mot ne veut rien dire !) avec des caravanes de touristes. Un petit groupe de Chinois fait bien rire Toan, notre guide.
Plus loin, une femme (une Française ?) distribuait des bonbons à une volée de mouflets : comportement irresponsable dénoncé par les guides et le gouvernement. 200 mètres plus loin, un gosse amorphe de 2 ans quémandait : "Bon bon, bon bon..."
9 août, 15e jour
Grande expérience mystico-socialiste ce matin : le mausolée d'Ho Chi Minh. Encadrement démentiel, gardes en uniforme d'apparat... allez savoir pourquoi, ça m'a fait penser aux queues de Disney Land, au moins aussi importantes que l'attraction en elle-même. Une impression d'être tout juste toléré à porter ses yeux sur une momie cireuse qui pourrait tout à fait être un mannequin.
Ensuite, le musée Ho Chi Minh. Gros boxon à la gloire du Vietnam, de l'Oncle Ho à moitié déifié et du communisme. Une lecture de l'histoire assez particulière, comme une guerre contre le fascisme qui aurait débuté à Guernica en 1937... Ah ?
Après les anciens appartements du génie Ho, encore des musées : les Beaux Arts et l'ethnographie. Le premier est inégal, avec des pièces antiques et médiévales fabuleuses, puis des tableaux du 20è siècle (le sympa côtoie la croûtasse). Le socialisme vietnamien n'a pas le mauvais goût de l'URSS ou de la Chine, c'est déjà ça.
Gros jugements à l'emporte pièce :
- Les Vietnamiens sont des gros dégueux : ils jettent tout par terre, même avec une poubelle à proximité, même au restaurant. Habitude étrange.
- Autre mauvais point : le peu de considération pour la vie humaine qu'ils ont quand ils conduisent. Affolant et super dangereux, surtout comme piéton.
10 août, 16e jour
Tam Coc, Hua Lu. L'excursion mititgée. Tant de route depuis Hanoï pour 2 temples du 11e siècle rebâtis au 17e siècle, seuls vestiges de l'ancienne capitale avant Hanoï (devenue capitale en 1010 et oui ! on ne le dira jamais assez : en octobre 2010, 10/10/10, on fêtera le millénaire).
Tam Coc, la "baie d'Halong terrestre" comme le précisent les dépliants touristiques mais jamais ou rarement par les Vietnamiens. Balade, ou plutôt aller-retour d'une heure, dans un paysage fabuleux où l'on touche le fameux karst qui fait les pains de sucre. À 2 dans une barque plate "typique", accompagnés de Monsieur et Madame. Tous les poncifs de l'arnaque y passent : la copine qui nous vend des jus de fruit[20] qu'on doit leur "offrir" en remerciement de leurs coups de rames, puis la vente quasi-forcée de broderies (nappes, mouchoirs, tee-shirts) après l'album photo familial. "Pour Bébé aller à l'école." Ben voyons. Enfin, l'insistance pour le pourboire, carrément lourdingue. 50 000 ? 20 000 dongs, et bon voyage.
Dans l'attente du bus de nuit pour Hué...
12 août, 18e jour (oubli du carnet hier soir)
Nuit parcellaire dans le bus couchettes : j'étais dnas la couchette du fond, entre 2 Espagnoles et 2 Allemands. Pas de clim sur moi, pas assez de place pour mes jambes[21].
Le matin, glandouille puis Cité impériale Nguyen, sous un orage de mousson. Oa a vu des danses traditionnelles avec thé et biscuit mandarin (feuilleté farci à la viande). Au début, il y avait six fois plus de monde sur scène que dans la salle. Heureusement, ça s'est un peu équilibré ensuite. Ça manque quand même gravement d'infos : pour être au courant, il faut arriver au théâtre au bon moment ou l'avoir lu dans son guide.
Aujourd'hui, excursion au pas de course dans des tombeaux et pagodes au sud de Hué. De bien belles tombes complètement anachroniques : c'était le 19e siècle et les mecs dépensaient un fric fou pour ces putains de temples. L'avant-dernier a dû augmenter les impôts de 30 %, alors que la France suçait déjà bien le petit Viet...
Démonstration éclatante de l'organisation vietnamienne : on nous dit 8h30, c'est 8h00, puis on part seulement à 9h00. À la fin, le guide nous promet de nous déposer prês de l'embarcadère du matin. En fait, dépôt nulle part, sans indication. Génial.
On essaie de pas penser à la fin du séjour, mais c'est pas évident.
J'ai faim.
14 août, 20e et dernier jour.
Écriture impossible hier soir : embarquement dans le bus vers 18h.
Le 13, décision d'aller glander à la plage, à une quinzaine de km de Hué. Nous louons 2 vélos pire que des Vélib' (pas de vitesses, pas de sonnette, une selle écrase-couilles...). Plage déserte, des paillottes partout. On choisit l'extension d'un Resort Spa avec un serveur rien que pour nous tout seul. Après une baignade dans une eau à 30 °C, service dans le sable. Crevettes et calmars frais pour 160 000 dongs. Cadeau.
Retour périlleux et épique sous la pluie de mousson quotidienne. Arrivée à l'hôtel trempé comme si j'avais plongé tout habillé dans la rivière des parfums.
Retour à Hanoï. Nuit désastreuse : j'ai sué comme un bœuf alors que j'étais presque nu. Clim' nulle, conduite exécrable, klaxon omniprésent et un bip-bip qui a duré toute la nuit depuis le poste de conduite[22].
Suis excédé par les sollicitations commerciales et les questions, toujours les mêmes : "where are you from?" "how long in Vietnam?" "Babies?" dans un anglais approximatif et où la réponse importe peu. J'ai envoyé paître un employé de l'hôtel tout à l'heure : "What are you doing today in Hanoi?" "It is not your business, thank you." J'espère qu'il a perdu la face et qu'il est allé se pendre[23].
Au programme : attente à l'aéroport, 12h30 de vol, bordel de jetlag et retour à la mason. On va voir ce qu'on va faire de ce carnet et donner plein de cadeaux ! Tissus hmongs, chemises, sacs, bidules en bois...
That's all Folks!
Notes
[1] il n'y en aura pas tellement d'autres non plus
[2] à l'arrivée, le chauffeur refuse un billet de 10 $ parce qu'il a un accroc, mort de lol
[3] On apprendra plus tard que le tarif de base est plutôt autour des 13 $ la course Hanoï-aéroport, le Routard retardait un peu et indiquait en euros, ce qui ajoutait à la confusion.
[4] Soyons justes, on avait mal lu, tout simplement.
[5] Raté. On n'était pas au bord du bon lac, on a fait n'importe quoi. On a en revanche vu 2 très jolies pagodes.
[6] On échappe pas à son destin...
[7] Rassurez-vous, sous le terme aventureux de "trek" se cachent aussi bien les randonnées de malade que les promenades par grappes de touristes. Là, c'était plutôt balades.
[8] De ce côté, j'ai été un peu déçu. :-)
[9] "Swine Business", "affaires porcines"
[10] Dark Knight, Transformers 2 et The Wedding Game (un film chinois)
[11] Qui s'avèrent ne pas pouvoir être lus ni sur nos chaînes hi-fi, ni sur nos PC...
[12] Apparemment, non.
[13] La ville s'appelle Dien Bien, "Phu" est pour indiquer le district
[14] Un café branchouille à la déco qui n'aurait pas dépareillé à Paris ou Berlin.
[15] point culminant d'Indochine (Laos, Cambodge et Vietnam)
[16] Une discrétion sans doute comparable à celle d'Américains au Mexique, d'Allemands en Turquie ou de Français euh, partout.
[17] Ce fut le cas.
[18] On avait goûté le blanc à Cat Ba, en offrant une bouteille à la tablée en compagnie d'un touriste anglais solitaire
[19] D'autant plus que si j'ai tendance à négocier de 10 000 dongs en 10 000 dongs (40 cents), les vendeuses négocient millier par millier (4 cents...).
[20] 1 € la canette !
[21] dimensions vietnamiennes...
[22] Vive les bouchons d'oreille !
[23] Pour les hermétiques à l'humour, je précise que c'est du second degré.