« L'homme est à la recherche d'un nouveau langage auquel la grammaire d'aucune langue n'aura rien à dire », vrombissait Apollinaire qui aurait peut-être trouvé amusant la communication et la créativité, notamment en matière de poésie, permises par Twitter. Sait-on jamais...
Les rédacteurs du dictionnaire anglais Collins ont cette année ajouté 276 mots, qui, pour certains, n'étaient alors considérés que comme des onomatopées, voire de simple son sans acception aucune. Mais comme les ados passent de plus en plus de temps à tweeter, ces modifications langagières écrites se retrouvent progressivement dans leur vocabulaire oral.
Des mots - si, si - comme "hmm" ou "heh", ont ainsi été inclus dans le dictionnaire, au même titre que "meh" (signifiant la désapprobation) ou "mwah" (un baiser exagéré). D'autres ne résultent que de la contraction de certains, comme "noob", dérivé de "newbie". Le terme est assez péjoratif et désigne celui qui ne connaît rien au net, voire aux nouvelles technologies dans leur ensemble.
En outre, le verbe "to twitter" a également été inclus, ainsi que le nom commun "Twitter". Selon Elain Higgleton, directeur éditorial du Collins, ces mots font certes leur entrée par la grande porte du dictionnaire, mais pourraient tout aussi bien en sortir d'ici quelques années, lorsque le réseau de micro-blogging sera tombé en désuétude et que plus personne, hormis les historiens du net, ne se souviendra de ce qu'ils désignaient.
Dans la version 2010 du Larousse, nombre de termes tirés d'internet ont également fait leur apparition, tel que l'indétrônable Geek ou hammeçonnage, une technique d'arnaque par email.