Petit retour dans le passé : lorsque pendant mon adolescence, au fin fond de mon Ardèche natale, je découvrais Tracy Chapman, chanteuse folk afro-américaine, j'étais à des millions d'années lumière de m'imaginer la voir un jour sur scène. Déjà qu'elle ne passait pas souvent en France, alors en Ardèche, c'était mission impossible.A l'époque, fin des années 80, j'écoutais en boucle son premier album éponyme, et notamment la merveilleuse balade Talkin' about a revolution*...puis un peu plus tard, l'album Matters of the Heart, démarrant avec mon autre chanson favorite Bang, bang, bang*.
En ce vendredi 26 juin, au Zénith de Paris, mon rêve est devenu réalité.
En première partie, un chanteur sénégalais bien sympathique mais dont j'ai malheureusement oublié le nom, car j'étais venue pour La star...qui d'ailleurs s'est faite attendre - environ 3/4 d'heure - ...mais l'attente valait le coup.
La voilà enfin qui entre sur scène, guitare accoustique à la main et accompagnée de son groupe : un clavier, un guitariste électrique et un batteur (ou plus exactement une batteuse, mais je ne sais pas si c'est bien français)Décor très sobre et intimiste : un fond blanc et plusieurs ampoules électriques nues, pendues de-ci de-là, s'allumant et s'éteignant au gré des ambiances voulues.Je ne suis qu'à quelques mètre d'elle et j'ai encore du mal à croire que je suis vraiment là.
Elle n'a pas besoin d'en faire des tonnes, ni de faire le show, pour nous emporter dans son univers dans lequel on s'engouffre avec délice. Le tour de chant comporte des titres de son dernier album bien sûr mais aussi des anciennes chansons.
Et comme toujours, quand on vient voir un artiste en concert, il y a la (les) chanson(s) que l'on a plus envie d'entendre que d'autres ; pour mon plus grand bonheur, j'ai eu droit à Talkin' about a Revolution, mais pas à Bang, Bang, Bang... on ne peut pas tout avoir. Mais cela m'a aussi permis de découvrir d'autres très belles chansons que je ne connaissais pas, n'ayant pas tous ces albums.
Le concert ayant eu lieu le lendemain de la mort de Michael Jackson, Tracy Chapman lui a bien évidemment rendu hommage avec une émouvante reprise accoustique de I'll be there.
Elle a aussi évoqué entre deux titres son engagement pour Amnesty International et notamment leur combat contre tous types de tortures.
Mais toutes les bonnes choses ont (hélas) une fin ; concert trop court que l'on aurait volontiers prolongé de quelques heures ;-)
Je resors du Zénith les yeux pleins d'étoiles. Merci Tracy.
*difficile de trouver les clips originaux... si vous trouvez les liens, faites moi signe. merci.