Huile de noix d'Aiguevive, du Périgord
Telle l’huile d’olive, l’huile de noix fut d’abord utilisée par les Grecs, et les Romains généralisèrent son utilisation, en plantant des noyers à travers l’Europe Méridionale. Elle fut longtemps considérée comme une huile du pauvre. Son extraction se fait à froid (50°C maximum en France du moins) et utilisant une large meule de pierre. Il faut alors 2 kilos de cerneaux (soit près de 6 kilos de noix sèches) pour produire 1 litre d’huile. L’huile de noix doit son essor récent à la découverte de ses qualités nutritionnelles exceptionnelles. En France, les régions du Dauphiné et du Périgord dominent naturellement le marché : elles correspondent aux deux AOC Noix de Grenoble et Noix du Périgord.
L’huile de noix s’emploie à froid, en base de vinaigrette pour les crudités ou pour parfumer une soupe ou un plat (quelques gouttes sur une viande avant de la servir). Veillez à ne pas avoir la main lourde avec l’huile de noix : son goût prononcé peut étouffer les saveurs de mets plus délicats ou discrets. Il est important de ne pas la chauffer : elle supporte très mal la température. Grâce à sa teneur en acides gras polyinsaturés et en oméga3, l’huile de noixest recommandée en prévention contre les maladies cardiovasculaires et contribue à faire baisser le taux de mauvais cholestérol (LDL).
L’huile de noix rancit un peu plus vite que l’huile d’olive : il faut la conserver à l’abri de la lumière et si possible dans un endroit frais. Elle tiendra ainsi un an. Notez qu’une bouteille ouverte se conserve bien au frigidaire : l’huile de noix ne se fige pas.