Fondée sur une étude – au coût de 4,5 millions de dollars, précise l’hebdomadaire – menée dans douze pays auprès de 8 000 personnes nées entre 1978 et 1994, l’analyse éclaire d’un jour nouveau les effets d’Internet et du numérique en général sur l’esprit et les comportements de ses utilisateurs les plus précoces.
La « première génération globale » serait « plus rapide et plus tolérante à l’égard de la diversité » que la précédente, estime l’auteur. Tout simplement « la génération la plus intelligente ayant jamais existé ». Les 20 000 heures passées en moyenne sur Internet par un Américain de 20 ans au cours de sa jeune vie et les 10 000 consacrées aux jeux vidéo auraient finalement accouché d’individus créatifs et actifs, « l’antithèse de la génération télé » abreuvée à un seul canal de diffusion non interactif. Et ce dynamisme aurait déjà trouvé son débouché politique avec l’élection de Barack Obama.
« Le chapitre prémonitoire intitulé ‘la génération Internet et la démocratie : Obama, les réseaux sociaux et l’engagement citoyen’ devrait à lui seul assurer un large lectorat à cet ouvrage », prédit The Economist. Les entreprises, elles aussi, doivent désormais compter avec ces recrues en quête d’innovation et de collaboration…
Don Tapscott " Grown up digital"