source: www.diplomatie.be
Ce n’est plus un secret pour personne : une déplaisante odeur de magouille et de corruption émane de l’Hôtel de Ville de Montréal et plane sur la ville entière. Les enquêtes se multiplient et leurs conclusions se font toujours attendre. Résultat : Montréal s’illustre à l’international comme capitale canadienne de la corruption. Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’article publié le 25 juin dernier dans The Economist sous le titre éloquent de « Municipal corruption in Canada : Montreal, Water and Grime » http://www.economist.com/world/americas/displaystory.cfm?story_id=13905546. Les Montréalaises et les Montréalais connaîtront-ils l’issue des enquêtes d’ici le 1er novembre prochain? Ça serait pourtant bien utile pour faire un vote éclairé. Il est permis d’en douter, mais on peut toujours espérer.
Ces jours-ci, Gérald Tremblay et son équipe tentent des manoeuvres de plus en plus désespérées — mais toujours cousues de fil blanc — pour se refaire une « virginité », si tant est que la chose soit possible. La dernière en date de ces trouvailles : une entrevue d’une page dans La Presse du samedi 29 août, sous la signature d’Éric Clément (notez le choix stratégique d’un journaliste qui traque l’administration Tremblay-Zampino-Dauphin depuis des semaines sur les questions de corruption et de scandale), avec le directeur général de la Ville, Claude Léger.
Je vous invite à lire attentivement cet article, particulièrement la fin. Monsieur Léger s’y montre de plus candide. Il annonce que, si d’aventure monsieur Robert Marcil — celui-là même qui a très opportunément démissionné en juin dernier après un petit voyage en Italie avec des fournisseurs de la Ville — se retrouvait prochainement à l’emploi d’un fournisseur de la Ville, il n’y aurait pas grand-chose à faire puisqu’après tout, il n’y a rien d’illégal là-dedans. Ce n’est peut-être pas illégal, mais c’est certainement moralement très discutable.
Et monsieur Léger de préciser qu’il entend s’attaquer à la difficulté à sa source, en donnant des cours aux jeunes ingénieurs et techniciens qui arrivent à l’emploi de la Ville afin d’éviter qu’ils ne se fassent hameçonner par des méchants fournisseurs dès le lendemain de leur embauche! Tout ça est très louable. On pourrait cependant faire observer à monsieur Léger qu’il serait surprenant que les fournisseurs de la Ville — du moins ceux qui utilisent des pratiques douteuses pour s’assurer de lucratifs contrats — perdent leur temps et leur argent à soudoyer des juniors qui, de toute façon, n’ont aucun pouvoir décisionnel.
Monsieur Léger nous apprend aussi qu’il a été lui-même la cible de ces méchants fournisseurs, mais que, méfiant, il a toujours résisté. Il aurait peut-être pu en profiter pour prendre les mesures nécessaires pour que ces firmes cessent leurs pratiques douteuses?
Si monsieur Léger veut vraiment faire oeuvre utile, c’est par le haut de la pyramide qu’il devrait commencer. Et s’il s’aperçoit que ce sont toujours les mêmes fournisseurs qui obtiennent des contrats, octroyés toujours par les mêmes directeurs ou directrices, il y a peut-être anguille sous roche? Pas besoin de dénonciations internes pour ça : suffit de mettre en place des processus de contrôle et — le plus important — de les appliquer.
Je n’ai pas l’intention de cacher ici mon allégeance à Louise Harel et à l’équipe des candidates et candidats de Vision Montréal. Je n’ai pas non plus l’intention de faire croire à qui que ce soit que Vision Montréal est l’incarnation de la perfection et que les autres sont des suppôts du diable. Si j’appuie activement mon amie Louise Harel dans sa campagne à la mairie de Montréal, c’est parce que je la connais — depuis 20 ans — et que je sais que cette femme a le courage, la détermination (l’obstination s’il le faut) et la compétence pour rétablir des pratiques politiques et administratives saines à l’Hôtel de Ville.
Huit années d’immobilisme et de pratiques douteuses, ça suffit! Il est temps que les choses changent à Montréal. Les Montréalais et Montréalaises doivent pour ce faire se mobiliser. Montréal est la seule grande ville d’envergure internationale du Québec. Elle doit redevenir la locomotive de développement économique et de créativité qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Pour ça, Montréal doit pouvoir compter sur une administration municipale crédible, intègre et dynamique.
Venez voir ce que Louise Harel et Vision Montréal ont à dire sur et pour Montréal (oui, oui, même vous, les cyniques et les sceptiques
Sylvie Bourassa
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Vision Montréal : une campagne de transparence et d’intégrité