Je lisais les compte-rendus des ateliers du Parti socialiste pour les universités d'été de La Rochelle à la recherche de mots-clés. Vous devinez ? "Promotion de la santé" et "démocratie participative"...
Je n'ai pas participé à ces ateliers, donc je n'ai qu'une connaissance indirecte par Internet. Il n'a pas été visiblement question du rôle de la promotion de la santé pour réduire les inégalités de la santé. Je ne dis pas que c'est l'alpha et l'omega d'une politique de santé (hein Bastien...). Mais comme le montrait depuis longtemps Illich, cela fait un moment que la contribution des richesses nationales (en terme de PIB) au système de santé a considérablement augmenté sans que l'espérance de vie augmente.
Il y a plusieurs déterminants des inégalités de santé parmi lesquels évidemment la présence d'un système de soins (le droit à la santé est défini par ça comme je l'expliquerai dans les jours qui viennent). Mais les plus importants restent le milieu social (défini et par le diplôme et les revenus, le diplôme étant plus marquant que le revenu d'ailleurs), les comportements à risque et les évènements traumatiques. Ce sera évidemment le sujet d'un autre billet prochainement (mais pas trop vite car j'ai mon mémoire qui m'occupe).
Comme l'indique le titre du billet, je voulais davantage aborder la question de la démocratie interne au Parti Socialiste. En 2007, Ségolène Royal entendait révolutionner les pratiques avec la consultation ouverte pour bâtir son programme de Désirs d'avenir. Le processus de synthèse échappait aux militants, ce qui n'avait pas échappé à l'époque à Yves Sintomer qui avait critiqué la méthode.
Même si c'était de la comm' c'était un premier pas pour changer la méthode. Mais le souffle s'est-il éteint ? Comme le souligne Frédéric Chéreau :
à quand un laboratoire des méthodes ? Le comment faire, voilà le vrai enjeu !
Qu'avez-vous fait des 1787 contributions des adhérents du Parti ? Etes-vous omniscients ? Avez-vous connu la misère ? [...] Les propositions des adhérents veant de la base du peuple sont-elles indignes d'intérêt.
Il semblerait que le Parti Socialiste comme les autres partis politiques n'ait pas réussi à trouver les méthodes pour animer le débat collectif de manière égalitaire (horizontal). Pourtant des propositions intéressantes existent chez les militants socialistes grâce à Internet notamment. Et BaptisteP s'interroge :
Le PS souhaite-il la mise en place d'un véritable "réseau social" sur internet permettant aux militants et sympathisants de dialoguer et d'échanger les idées, articles, vidéos, arguments sur un espace commun?
Le contrôle de l'information est pourtant stratégique pour un organe de pouvoir. La présence au Conseil National aussi... Pierre Vidal-Naquet, qui voulait organiser une chose similaire pour la direction de l'EHESS, aurait été fier d'entendre Pierre Dorémieux proposant :
le tirage au sort de la moitié des membres du CN parmi les militants (à jour de cotisation, actifs... à voir) [...] Le tirage au sort national :
- évite les tactiques d'écuries dans la présentation de listes;
- favorise le brassage;
- permet statistiquement de représenter l'ensemble des militants.
Rien de moins que le fameux anti-conseil qui est pour le moins révolutionnaire... et sensé. À rajouter dans ma liste des conditions pour que j'adhère de nouveau à un parti...