J-18
Le réseau fantôme – The Ghost Network
Ce troisième épisode m’avait convaincu qu’il n’y avait décidément plus rien à espérer de ce nouvel avatar de JJ Abrams. On peine à suivre une intrigue sans grand intérêt, plombée par les clichés et les effets de manche et le comique de répétition qui ne parviennent jamais à faire décoller l’épisode.
Difficilement pardonnable pour une équipe de scénaristes qui est l’une des meilleures du moment. Cependant, revoir l’épisode m’a permis de surmonter mon énervement et de découvrir quelques petites choses.
« Les âmes des justes s’envolent jusqu’au royaume du Seigneur et aucun tourment ne peut les atteindre. Aux yeux de ceux qui n’ont pas la foi, ils semblent morts. Leur départ les plonge dans un immense chagrin. Leur éloignement est vécu comme un terrible anéantissement. Mais eux, ils reposent en paix. »
Cette oraison funèbre, tirée du « Livre de la Sagesse » de l’Ancien Testament, je dois avouer l’avoir zappée. Et pourtant, elle éclaire l’épisode et la série d’un jour particulièrement intéressant. Certainement, ce n’est pas un hasard si on a choisi ce texte édifiant.
Il reflète l’état présent de John Scott, qui vit encore au-delà de la mort dans l’esprit d’Olivia Dunham et dans une certaine mesure chez Massive Dynamic où l’on exploite à la fois les ressources de son cerveau et du disque qui a été prélevé dans sa paume (Olivia attendra plusieurs épisodes avant de demander qu’on exhume le corps de Scott).
Certainement, Walter qui avoue dans Vues de l’esprit très bien connaître la Bible a lui aussi tiré grand réconfort de cette section du livre de Salomon quand il a perdu Peter version 1.0.
Mais je doute que le pauvre Roy McComb, qui est manifestement très croyant, tire une quelconque consolation dans l’explication rationnelle qui lui est donnée. Après tout, il pensait que Dieu lui parlait, non ?
Résumé :
Les passagers d’un bus sont victimes d’un gaz qui les tue et les emprisonne dans une gangue translucide. L’enquête s’oriente sur un homme dont les visions prévoient les catastrophes.
Ce que l’on sait :
- Il existe de multiples réalités. Le reflet de Walter dans le bistrot est une allusion à peine voilée. Et sans doute aussi ce reflet fait-il référence à l’alter-Walter de Sons et lumières.
- Walter a travaillé sur la neuro-stimulation en 1983 afin de fabriquer des transmetteurs humains. Est-ce que vous aussi vous pensez à l’Observateur quand vous lisez ces lignes ?
- A cette époque, Peter version 1.0 et sa famille habitent la banlieue cossue de Boston.
- Walter se rappelait de l’endroit où il avait laissé sa voiture dans l’épisode précédent, il a besoin de son neuro-transmetteur et sait où le trouver dans cet épisode-ci, il a mis de côté pas mal de choses comme on va l’apprendre par exemple dans Passe-muraille.
- Roy McComb a détecté des événements liés au Projet qui sont passés inaperçus à la Fringe Division.
- « Les flics et les voyous ont le même profil psychologique« . Peter a commencé à réfléchir au rôle qu’il peut tenir dans l’équipe.
- John Scott et l’agent mort dans le bus ont tous les deux des disques de données implantés dans la main (on en trouvera d’autres dans l’épisode Métamorphose).
Ce que l’on ignore :
- Est-ce que Big Eddie est à l’origine de la filature ? Qui sont ceux que Peter était censé prévenir de son retour ? Pourquoi cette composante de la série qui paraissait si importante au début a totalement disparu par la suite ?
Un épisode sans grand intérêt sauvé par les comédiens et la dynamique de l’équipe.