Tournons la page veux-tu ?
Je ne parlerai plus à la troisième personne.
Je peux et veux réintégrer mon être.
Cette histoire, je l’écris en conjuguant le verbe être à toutes les personnes.
Qui suis-je face à moi même ?
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Ce singulier passage au pluriel… qu’on le désire du plus profond de son être, que nous hésitions ou refusions de conjuguer…
Nous conjuguons : je, existe ; nous, existe.
C’est la foi que nous en avons qui en est le coeur.
Où est Dieu, qui est Dieu ? Pas de force toute puissante :
les forces s’équilibrent et se déséquilibrent.
Forces en mouvances, nous errons.
….
- Ce « nous »…se dit Emma, est une quête inaccessible.
N’était ce pas une illusion, un mirage de petite fille, tout comme croire au prince charmant ? Pouvait-on créer de deux entités,
« je et tu », une troisième entité « nous » ? première personne du pluriel.
« Pluriel » était un mot qu’ Emma aimait.
Elle imaginait la plupart de la vie plurielle, même et surtout lorsqu’elle ressentait cette inextricable solitude.
« Nous », c’est la reconnaissance d’un partage dans lequel « je » suis et « tu » es impliqué.
« Nous » c’est la création d’une entité commune dans un « espace / temps » partagé par deux ou plusieurs personnes.
« Nous » c’est le partage d’actions ou de pensées communes.
« Nous » cela peut aussi être la promesse d’un engagement commun, un écho à la phrase de Saint – Exupery : « Aimer ce n’est pas se
regarder dans les yeux. Aimer c’est regarder dans la même direction». Ce « nous » là est une communion.
Extrait de: les pronoms personnels. Kty 2006