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C’est le contre pied de Martine Aubry face aux partisans de l’alliance avec le Modem, les mêmes précurseurs que pour les primaires. Pour ces derniers , la tactique prévalait à la stratégie. Martine Aubry a replacé la chose politique avec le programme en devançant la tactique, presque un préalable. Ce coup de barre à gauche est courant dans le discours du PS, particulièrement lorsqu’il se sent menacé. C’est toujours le discours du retour à la vieille maison. Du coup la première secrétaire reprend la main mais pour combien de temps. Ses opposants sur son aile droite ne vont pas tarder de réagir avec l’appui des médias, sans qui, il faut le dire, ils n’existent pas. En fait la confrontation risque de monter d’un cran puisque les Valls ,Peillon , Montebourg et consort ne peuvent y trouver leur compte. Ils ont les primaires mais pas forcément ce qui va avec selon eux, l’alliance avec le Modem et ils n’obtiennent qu’une face à leur monnaie. Ces deux thèmes étaient fortement liés lors de leur « université particulière et privative », au point d’y inviter ceux qui semblent être leurs partenaires privilégiés.
Rien n’est terminé dans ce feuilleton de l’été qui va se poursuivre cet automne et jusqu’à l’élaboration du projet lancé par Martine Aubry et ensuite les négociations pour d’éventuelles alliances. Il y a ceux qui tirent vers la droite et ceux qui tirent vers la gauche. Le bras de fer va commencer dans de nouveaux rapports de force et les moments les plus difficiles s’annoncent. La première secrétaire vient de renforcer sa légitimité et du coup c’est elle qui modifie ce même rapport des forces. Valls et Peillon discrédités, grillés, c’est Ségolène Royal qui devra reprendre la main et n’en doutons pas , elle sera la première interrogée par les médias télévisés pour tirer les leçons de La Rochelle. Les couteaux planqués sous la table, le temps de l’université d’été risquent bien de réapparaître et de servir d’ici les présidentielles.