When a cell’s controls break down, chaos is unleashed, Scientific American de Septembre :
Le corps ressemble à la société : il y a division des tâches. Comme les hommes et les organisations, les cellules et les organes sont spécialisés, ils ont une fonction précise qu’ils doivent réaliser à la lettre. Cela est permis (notamment ?) par un système de contrôle complexe, qui, en particulier, réglemente la division cellulaire. Le cancer démarre par une attaque du système de contrôle.
À y bien réfléchir, les changements sociaux se font de la même manière. Ils attaquent en premier le système de contrôle social. Le mouvement pour l’égalité des femmes, ou des homosexuels, par exemple, a commencé par n’être qu’un débat d’idées. Puis, une fois la société convaincue, une fois que les règles qui pilotaient ses comportements ont été modifiées, elle a commencé à se transformer : ses « cellules » ont changé de comportement. Il en est de même pour Goldman Sachs et les banquiers : ils ont commencé par faire évoluer le système de contrôle financier, avant, dans un second temps, d’en tirer parti.
Compléments :
- L’exemple de Goldman-Sachs : Dr Strangelove and Mr Goldman Sachs. Dans ce cas, les « cellules » ont influencé le système de contrôle mondial (en l’incitant à modifier ses lois), en est-il de même pour les cellules humaines ? Ont-elles un pouvoir sur le système de contrôle, et peuvent le faire évoluer ? Est-ce que leurs « intentions » peuvent être soit « sociales » (faire le bien du groupe), soit parasitaires (faire son bien propre, au détriment de celui du groupe) ?
- Le fait que le changement parte de la théorie, avant d'atteindre la pratique, explique le curieux phénomène décrit par Edgar Schein et Norbert Elias : il y a un décalage entre ce que nous affirmons bien et notre comportement ; nous sommes fondamentalement hypocrites.