Pour faire un bon match il faut être deux, cette affirmation s'applique totalement au match d'hier, Lyon et Nancy avec deux équipes résolument offensives ont offert au public de Gerland un spectacle de qualité. C'est le premier constat de ce match, le deuxième c'est le changement radical de l'Olympique Lyonnais de ce début de saison avec celui de l'an dernier. Tout a commencé avec le départ des deux stars de l'équipe, le début de la libération pour le reste de l'équipe, il a fallu recruter, certains voulaient du "lourd" mais Puel pensait "collectif et combativité" l'individualité au service du collectif et non l'inverse. Le symbole, l'homme providentiel est Argentin Lisandro Lopez est celui qui donne le tempo et toute l'équipe le suit. Un pressing un harcèlement de tous les instants qui est la marque de fabrique de Licha et L'OL nouveau.
Mais il ne faut pas résumer la métamorphose de l'OL à un seul homme, c'est un ensemble de paramètres qui fait la différence. Puel après une difficile saison de découverte a changé sa manière d'être et il a fait évoluer sa philosophie vers plus de panache, vers plus de prise de risques offensifs. Contre Nancy il avait choisi de débuter en 4 3 3 avec Toulalan en seul véritable récupérateur devant la défense, Källström et surtout Pjanic étant chargé d'alimenter le trio offensif des recrues Mimi à droite, Bafé et Licha coté gauche les trois buteurs de la soirée avec déjà six buts pour Lisandro et quatre pour Gomis. L'OL marque des buts et quand on sait que le Champion a toujours la première ou la deuxième attaque cette statistique incite à l'optimisme.
Après une première demi heure bien maitrisée, marquée par un pénalty oublié par l'arbitre pour une faute flagrante sur Réveillère, un tir au ras du poteau de Gomis, une grosse occasion pour Dia suite à une absence de Cris, une tête de Bastos sur un centre de Cissokho, c'est à la 38ème minute que Gomis bien lancé par Pjanic qui va ouvrir le score 1 à 0 à la mi-temps. En deuxième période Puel sentant l'équipe fatiguée va passer en 4 4 2 Miralem se décalant coté gauche, Mimi reculant dans l'entre jeu et Kimy associé à Jérémy à la récupération. Placé dans l'axe Licha va marquer rapidement sur une superbe passe de Bafé à la 51ème minute l'OL mène 2 à 0. Va débuter le mauvais quart d'heure de l'OL avec deux mauvaises relances d'Anthony, un Cris à la limite et Nancy agressif et offensif marque. Il faudra un grand Hugo pour empêcher l'égalisation Lorraine, deux arrêts de grande classe. L'OL concède trop d'occasions c'est le revers de la médaille, l'option de jeu actuelle nécessite de la fraicheur et à cet instant du match les Gones sont fatigués au bord de la rupture.
Claude décide à la 68ème minute de faire rentre Makoun à la place d'un Pjanic pas très à l'aise sur le coté et, coaching gagnant, le Camerounais sur son premier ballon décale Michel Bastos qui marque un but splendide du gauche à environ 28 mètres de la cage adverse, l'OL remporte une nouvelle victoire avec la manière et enfin un public véritable douzième homme en fin de rencontre. On notera l'entrée intéressante de César Delgado à la place de Gomis à la 70ème minute, l'Argentin une fois de plus malheureux devant le but est mieux qu'un remplaçant. On va avoir peur pour Lisandro victime d'un tacle appuyé mais à priori rien de bien grave, il va sortir sur une nouvelle ovation à la 89ème remplacé par le jeune Belfodil. Avec cette victoire l'OL montre son potentiel offensif, sa maitrise dans la gestion du ballon qui circule bien mieux que l'an dernier, il reste des lacunes notamment en défense, hier j'ai trouvé le duo Antho-Cris fébrile par instants, par contre Aly monte en puissance. Le retour de Boumsong devrait apporter un plus à l'équipe, Clerc et Grosso, s'il reste, pourraient aussi avoir leur chance. L'OL nouveau devrait être un très bon millésime mais il ne faut pas s'enflammer après un excellent mois d'août, il faudra maintenir le cap, mais la confiance est là.