Chaque année, il y a les albums que l'on attend frénétiquement en se rongeant les ongles, et puis ceux que l'on découvre par hasard. Celui de Boat Beam fait partit des bijoux fragiles que l'on fera écouter dès la rentrée aux amis tout en voulant jalousement le garder pour nous.
Puzzle Shapes (c'est le nom de l'album) est l'union délicate de trois voix féminines, celles de Josephine (australienne), Alisha (américaine) et Aurora (espagnole). Trois cultures différentes et pourtant une musique à l'harmonie parfaite.
Cependant l'album ne s'ouvre pas sous les meilleurs hospices. En effet, le titre Igloo, au demeurant sympathique, ne promet pas monts et merveilles. Certes la mélodie est jolie, certes les jeunes filles ont un potentiel mais il manque la magie. Il faut attendre plus de la moitié du morceau pour que le déclic se fasse. Le piano se fait plus sérieux, une voix se détache, les choeurs arrivent, s'emballent, et sans s'en rendre compte on est déjà tombé amoureux. Le voyage peut commencer. Entre pop sombre (Falling Over/One becomes two), et folk lumineux (Lion Hunt/ The Rain Pauly), l'esprit de l'auditeur prend de l'altittude, s'ouvre à d'autres horizons, les paysages défilent, se raccroche à ces murmures.
On redescend doucement après les 9 autres chansons, avec un morceau (Puzzle Shapes) piano/violons/voix qui laisse une douce mélancolie au coin du coeur.