On critique le football avec ses starlettes qui veulent changer d'équipe comme de chemises (Ribéry, je ne parle pas de toi, promis…), et on a raison : rien de plus insupportable de voir des gars (qui gagnent en un an plus que toute votre famille réunie dans toute une vie) se plaindre de leur sort et réclamant un transfert sous risque de grève ou je ne sais quoi ! Mais voila, je vous rassure, ça n'arrive pas qu'au foot : la NBA réserve aussi son lot de mécontents ! Le dernier en date se nomme Stephen Jackson, qui ne souhaite plus jouer pour Golden State l'an prochain. Il suit un peloton de joueurs dont le plus récent se nomme Ricky Rubio.
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Hier, à New York, la marque de chaussures de sport Protege présentait sa nouvelle collection, en présence de deux de leurs représentants, Al Harrington et Stephen Jackson, respectivement joueurs des Knicks et des Warriors. A un moment donné, un des animateurs de la soirée a invité Stephen Jackson à prendre le micro pour répondre à une simple question :
“- Stephen, penses-tu que les Warriors vont faire les playoffs cette année ?
“- Um… Je ne pense pas que je serai un Warrior l'an prochain. Je suis en train de voir pour quitter l'équipe”
Grosse nouvelle donc, puisque personne ne pouvait imaginer une telle nouvelle… Personne ? Al Harrington, qui a joué avec Jackson chez les Warriors avant de réclamer et obtenir son départ de Golden State vers New York la saison dernière (comme c'est bizarre…), le savait :
“-Je ne suis pas surpris. On se parle souvent, donc je le savais déjà. Honnêtement, parfois vous avez besoin de changement, et je souhaite que ce changement le mène vers New York. Ca pourrait être bon !“
Mis à part le fait qu'il fasse du pied à son ancien coéquipier, Al Harrington n'apporte pas grand chose… C'est Jackson lui-même qui s'est un peu plus expliqué pas longtemps après, au micro du Dime Magazine. Morceaux choisis :
- Je recherche juste une équipe capable de gagner le championnat rapidement… Les Warriors sont au courant de tout ça… Moi, j'aimerais bien aller soit à Cleveland, n'importe où dans le Texas, ou sinon ici, à New York avec Al (Harrington)… J'aimé aimé (jouer dans le système mis en place par Don Nelson). Ca m'a donné l'occasion de montrer tout ce que je savais faire sur un parquet. C'était excellent pour moi, mais aujourd'hui, j'ai 31 ans, et il ne me reste que 4 ou 5 ans. Je veux me retrouver dans une situation favorable à une participation aux playoffs et à une bague supplémentaire (ndlr : il en avait gagné une en 2003 avec San Antonio)“
Alors voila, Stephen Jackson veut regoûter aux joies d'un titre NBA, en tant que grand contributeur cette fois-ci. Car en 2003, il n'avait pas été le number one, mais seulement la troisième force offensive de la team qui avait battu les Nets de Jason Kidd. Là, Steph recherche une équipe qui peut gagner le titre dès aujourd'hui, et la liste d'équipes qu'il a fournie le montre bien : à Cleveland, il serait le scoreur numéro 2 derrière James, une sorte de prince au King ; à Dallas, il formerait avec Howard, Marion et Nowitzki l'un des rosters les plus interchangeables de la Ligue ; à New York dans tous les cas il ne gagnerait pas le titre donc on zappe ; à San Antonio, il n'y a plus de place pour lui, donc on zappe aussi. Alors, cette demande de trade est-elle au final recevable ? Clairement non, et ce pour plusieurs raisons. La première est financière…