Le métier de conseil en référencement s'auto-régule en Belgique

Publié le 29 août 2009 par Mireille2

Plusieurs sociétés belges viennent de signer un engagement déontologique commun en matière de référencement de sites Web. Objectifs: bannir une série de mauvaises pratiques et prôner une communication transparente avec leurs clients


Comme pour de nombreuses professions intellectuelles, l'accès à la profession est libre dans le secteur des services informatiques : n'importe qui peut ainsi proposer ses services aux responsables de sites Internet en matière notamment de référencement sur les moteurs de recherche.

 

Côté positif, le client dispose d'un large choix de sous-traitants: au moins une quarantaine de sociétés sont identifiées comme actives en Belgique en ce domaine. Côté négatif, la qualité du service est très inégale et les offres sont difficiles à comparer, même sur base d'un cahier des charges précis.

Les mauvaises expériences ne sont pas rares. Il arrive ainsi que le conseiller joue à l'apprenti-sorcier en essayant de booster abusivement le référencement d'un site Internet sur les moteurs de recherche. Ceux-ci sanctionnent alors sévèrement le site en supprimant toute référence vers celui-ci (black-listage). 

Ces pratiques, non répréhensibles aux yeux de la loi belge mais bannies par les moteurs de recherches, peuvent avoir des conséquences graves totalement opposées aux objectifs recherchés. Malheureusement, certaines sociétés les emploient parfois par facilité ou compte tenu de la pression concurrentielle sur les prix, souvent sans avertir le client des risques potentiels.

Plusieurs entreprises se sont réunies pour tenter d'éviter que ces mauvaises expériences, marginales pour l'instant, se multiplient et finissent par discréditer l'ensemble de la profession.

Des clients pourraient dès lors hésiter à faire appel à des spécialistes pour améliorer le référencement et le positionnement de leur site Web, travail pourtant indispensable pour augmenter sa fréquentation.

Déjà signataires de la charte eTIC portant sur une bonne communication entre les fournisseurs et leurs clients, ces entreprises spécialisées ont souhaité s'engager plus loin en matière de bonnes pratiques professionnelles.

Pratiques incorrectes : la chasse est ouverte!

Ces entreprises ont identifié de façon consensuelle une dizaine de pratiques qui doivent être bannies. Ainsi, il a été convenu que, sous le plan déontologique, le fournisseur :

  1. ne peut employer des pratiques portant atteinte aux droits de la personne ou de la propriété intellectuelle, ou nuisant au référencement de concurrents;
  2. ne peut promettre (garantir) des résultats de positionnement limités à une requête et un moteur, et plus généralement de promettre des résultats qui ne pourront être tenus ou vérifiés par le client. Il s'engagera à mettre en œuvre une obligation de moyens;
  3. ne peut s'écarter des conditions générales d'utilisation des moteurs de recherche ciblés. Il s'interdira entre autres d'effectuer des soumissions automatiques de pages ainsi que toutes les pratiques décrétées comme "spamdexing" par les moteurs de recherche;
  4. ne peut afficher un contenu qui ne soit pas exactement identique pour le robot ET pour le surfeur (celui-ci ne peut être trompé sur la pertinence des résultats de recherche obtenus);
  5. ne peut polluer indûment la base de données des moteurs (par exemple: via des pages doublons, des pages affichant un contenu différent aux surfeurs ou le redirigeant vers une autre page, des pages créées à la volée sans intelligence, etc.);
  6. ne peut optimiser un site sur un nom de domaine qui n'appartient pas au client (à moins que celui-ci le lui demande expressément);
  7. ne peut mettre en place des liens vers son site depuis le site du client, de façon visible ou invisible (sauf si cela est stipulé clairement dans le contrat signé entre les deux parties);
  8. ne peut placer de la publicité contextuelle en faisant croire que l'affichage de celle-ci est le résultat de ses prestations de référencement naturel;
  9. doit céder à ses clients les droits de propriété intellectuelle relatifs aux prestations de référencement;
  10. ne peut s'exonérer de sa responsabilité envers le client au motif d'un recours éventuel à la sous-traitance.

Les entreprises ont aussi établi un ensemble de points que le fournisseur et le client doivent aborder clairement dès l'établissement de l'offre afin d'éviter des déconvenues.

 

Ces différents éléments ont été réunis dans une charte déontologique annexe à la charte "eTIC", qui peut être signée par toute entreprise effectuant des missions de référencement vers des PME situées en région wallonne.

Source de ces informations awt.be/web/ebu/index.aspx?page=ebu,fr,foc,100,107