Lorsqu'il évolue dans l'environnement de la grande bleue, l'usager doit avoir conscience de la fragilité des espaces marins et de ses enjeux. Certaines règles essentielles sont à connaître et chacun a un rôle à jouer.
En effet, limiter l'accroissement des impacts écologiques et sociaux de l'activité touristique constitue tout l'enjeu du tourisme durable. Prévenir, respecter et agir sont ainsi les mots clés du plaisancier sensibilisé aux éco-gestes en mer.
Respecter la faune et la flore, prévenir les pollutions aquatiques et agir pour limiter l'impact écologique, c'est :
• Observer les précautions et les règlementations liées aux loisirs
- Respecter les tailles minimales de capture des poissons
- N'utiliser que le matériel autorisé à bord d'un bateau pour la pêche de loisir
- Devenir un plongeur responsable qui respecte la fragilité du milieu sous-marin : le sol marin est très fragile, attention à ne pas le racler.
• Réduire les déchets
Le plastique, qui représente 80 % des déchets, met de 100 à 1000 ans pour se décomposer. Une cannette nécessite de 10 à 100 ans, un mégot de 1 à 5 ans...Pendant toutes ces années, les déchets flottent à la surface de la mer tout en polluant le milieu. De plus, des espèces naturelles risquent de les avaler et de s'étouffer.
- Eviter les emballages inutiles et privilégier les matières
recyclables à l'infini (verre, carton...)
- Organiser le tri des emballages et compacter ces derniers
- De retour au port, amener les déchets au point propre
• Economiser l'eau
L'eau est une ressource limitée et l'eau douce ne représente que 0,26 % de l'eau sur terre. Chaque été, les conséquences sont visibles et cela d'autant plus en Méditerranée. Des gestes simples, mais qui, mis bout à bout, ont une répercussion évidente, sont à connaître.
- Investir dans de petits appareils (réducteurs de débit, stop'eau...) pour faire de grandes économies
- Utiliser au maximum l'eau de pluie pour le rinçage, lavage des bateaux...Un goutte-à-goutte au robinet consomme 4 litres/heure !
- Utiliser des osmoseurs pour purifier et recycler l'eau de pluie et de mer
- Réduire sa consommation d'eau dans les ports
• Remédier aux problèmes des ancrages
Les ancrages ont un impact sur les espèces fixées, notamment la posidonie, espèce protégée de méditerranée.
- Choisir de préférence une zone de sable pour le mouillage
- Utiliser un orin (câble reliant l'ancre à une bouée)
- Utiliser les mouillages fixes présents sur certains sites
• Risques sanitaires dus aux eaux noires et grises
- Installer une cuve de récupération des eaux usées des WC plutôt que de les rejeter directement en mer.
- Utiliser les équipements portuaires
- Limiter la consommation et faire le choix de produits labellisés d'origine végétale
• Limiter les pollutions par les hydrocarbures et lubrifiants
Insolubles et moins denses que l'eau, ces substances nuisibles se répandent en surface de l'eau de mer.
- Faire entretenir et réviser son moteur régulièrement par un professionnel pour diminuer sa consommation.
- Utiliser des lubrifiants écologiques
- Maintenir les eaux de fond de cale propres en y disposant des feuilles absorbantes hydrofuges
- Utiliser une pompe manuelle lors des avitaillements, pour éviter les renversements.
• Trouver des alternatives aux produits toxiques d'entretien des coques de bateaux
Contre l'accumulation des algues et coquillages :
- La solution la plus simple reste de nettoyer son bateau à l'aide d'une brosse et de l'huile de coude
- Sinon, installer des revêtements anti-adhérents ou antibactériens. Ces revêtements ne contiennent pas de biocides mais du silicone qui, en créant une surface lisse, empêchent les organismes de se fixer sur la coque ainsi que l'apparition de bactéries.
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