Pro Natura, leader européen sur le marché des fruits et légumes biologiques (CA 80 M€ - 200 salariés), entend réagir face à la position de députés UMP concernant le projet de développement de la filière biologique, notamment dans la restauration collective.
Le gouvernement français a décidé de faire de l’environnement et du développement durable une dimension essentielle des politiques publiques, le prochain Grenelle de l’Environnement devant, à ce titre, être le point de départ d’une nouvelle ère. Par ailleurs, un consensus est aujourd’hui formé autour des bénéfices, tant en matière d’environnement que de sécurité alimentaire de l’agriculture biologique[1].
Il est donc surprenant de découvrir que des élus semblent rejeter, avant même qu’elles ne soient formulées, toutes propositions de développement de la filière biologique.
Pro Natura pense, au contraire, que le pouvoir politique doit créer les conditions favorables au développement de cette filière par :
Ÿ un message clair et objectif sur les atouts de l’agriculture biologique,
Ÿ un soutien au développement de la production,
Ÿ l’amélioration de l’accès des consommateurs aux aliments biologiques.
Dans cette perspective, le développement de repas ou d’aliments biologiques dans la restauration collective, notamment d’établissements et d’administrations publics, permettrait de répondre aux attentes des consommateurs et créerait des débouchés supplémentaires pour les producteurs et les entreprises du secteur biologique.
En tant que leader européen de la distribution de fruits et légumes biologiques, Pro Natura propose, dans une lettre adressée aux députés concernés, [2] de participer à ce développement, en orientant vers des établissements français une partie des 25 000 tonnes (50 % de son CA) qu’elle commercialise actuellement à l’export (Allemagne, Belgique, Suisse, Royaume-Uni…).
Les arguments avancés par ces députés contre le développement des produits biologiques dans la restauration collective dénotent une méconnaissance du potentiel de la filière biologique. Pour contribuer à enrichir leur réflexion sur ce thème, Pro Natura les invite, dans sa lettre, à visiter son site, à Cavaillon. Ainsi, ils pourront se rendre compte de la dimension et du potentiel de la filière fruits et légumes biologiques.
Les arguments des députés et les réponses de Pro Natura :
« … l’offre est insuffisante… », sporadiquement, car :
Ÿ le développement de la production bio française n’a pas été clairement appuyé par les pouvoirs publics, contrairement à ce qui a pu être fait chez nos voisins italiens, allemands ou suisses,
Ÿ la demande des consommateurs français et européens augmente d’environ 20 % par an depuis près de 10 ans.
« … des prix plus élevés de 15 à 20%... » à ceux de leurs équivalents conventionnels, mais
Ÿ ce prix intègre les coûts réels de la production et de son impact sur l’environnement,
Ÿ selon la Commission du Codex Alimentarius et toutes les réglementations nationales existantes, “l’agriculture biologique est un système de gestion globale de la production qui exclut l’utilisation d’engrais et de pesticides de synthèse et d’organismes génétiquement modifiés, réduit au maximum la pollution de l’air, du sol et de l'eau, et optimise la santé et la productivité de communautés interdépendantes de végétaux, d’animaux et d’êtres humains”,
Ÿ les prix des fruits et légumes bio doivent se comparer à ceux de la filière conventionnelle dont l’économie est extrêmement fragile.
La croissance et de nécessaires améliorations de la distribution contribueront à abaisser le prix de vente au consommateur.
« … la filière bio n’est pas assez contrôlée »,
Le cadre défini par le règlement CE 2092/91 qui s’applique aux filières agricoles et agroalimentaires biologiques offre sans conteste au consommateur européen les produits les mieux définis, les mieux contrôlés et les mieux à même de garantir sa sécurité alimentaire.
« … le bio, c’est de la « com » coûteuse ».
Les nombreuses évaluations des bénéfices environnementaux et nutritionnels de l’agriculture biologique comme le développement de ce marché infirment le bien-fondé de cette assertion :
Ÿ la FAO estime que les exploitations qui pratiquent l’agriculture biologique émettent 48 à 60% de CO2 en moins par ha que les exploitations conventionnelles,
Ÿ “L’agriculture biologique n’est plus un phénomène propre aux pays développés. En 2006, elle était pratiquée dans 120 pays sur un total de 31 millions d’hectares et représentait un marché de 40 milliards de dollars”, souligne la FAO dans son rapport Agriculture Biologique et Sécurité Alimentaire,
Ÿ en France, le marché alimentaire bio représente un CA d’environ 2.5 milliards d’euros et affiche une croissance de 15 à 20 % par an,
Ÿ en Italie, les cantines scolaires gérées par les mairies servent chaque jour un million de repas contenant au moins un composant bio.
PRO NATURA, UNE ENTREPRISE CRÉÉE EN 1987
Fondée en 1987 par Henri de Pazzis, ancien agriculteur en bio, pour commercialiser les productions biologiques provençales, Pro Natura est devenue le leader européen de la mise en marché de fruits et légumes biologiques.
Avec le rachat de Biomarché en 2006 et de Bioprim (Perpignan) en 2007, le groupe emploie aujourd’hui près de 220 personnes et travaille avec plus de 1000 producteurs de fruits & légumes bio dans 41 pays : en France, mais aussi dans les pays méditerranéens, en Afrique du Sud et de l’Ouest et en Amérique latine.
Cette année, Pro Natura devrait réaliser un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en commercialisant plus de 48.000 tonnes de fruits et légumes biologiques auprès de 800 clients basés dans toute l’Europe.
Au-delà des chiffres, Pro Natura est un véritable outil d’aide et de développement pour les agriculteurs en bio ou souhaitant s’y convertir, mettant à leur disposition aide technique, conseil d’ingénieurs agronomes, financements de campagnes ou d’investissements et son réseau commercial. Grâce à sa maîtrise de la production et du marché bio, l’entreprise contribue au développement de l’agriculture biologique et des valeurs qu’elle véhicule.
Pour en savoir plus : www.pronatura.com
[1] Voir le rapport de la FAO Mai 2007 « Agriculture biologique et sécurité alimentaire ».
[2] Messieurs Patrick Ollier, Député des Hauts-de-Seine et Hervé Mariton, Député de la Drôme