De Vigan, Delphine, No et moi, Le Livre de Poche, LGF, 2009, 248p.
4ème de couverture: Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. D. V. Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde.
Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Mais nul n'est à l'abri...
Mon opinion: pas mal. Voilà un petit roman qui se lit rapidement. L’intrigue est intéressante et plutôt bien menée. On s’attache à ses deux personnages (Lou et No) qui apprennent à s’apprivoiser et qui découvrent l’une et l’autre la vie sous un autre angle. La construction du roman en opposition est assez intéressante et l’écriture simple mais des fois un peu trop « adolescente » (ce qui est normal me direz-vous étant donné que la narratrice est une ado, mais bon quand même !) rend la lecture fluide.
Le seul bémol dans tout ça, pour ma part, est le côté un peu trop idéaliste et stéréotypé des personnages etde l’intrigue. Certes l’idée est bonne mais le problème de société (une jeune fille SDF) dont parle l’auteur est me semble t-il un peu plus compliqué que la façon dont elle présente.
Pour ma part, à la fin du roman j’ai ressenti un sentiment d’inconsistance. J’ai eu l’impression que les personnages étaient bâclés et les questions soulevées par l’auteur peu approfondies.
En conclusion, un sympathique moment de lecture mais qui me laisse un peu sur ma fin.