J'avoue moi-même avoir fermé les yeux deux ou trois fois au cinéma. Mais je ne vous dirais pas pour quelle film. A vous de deviner à partir de cette sélection de scènes visuellement insoutenables... Attention, ça va trancher, ciseler, arracher et surtout ça va être sanglant, très sanglant...
ATTENTION également car c'est bourré de spoilers !
Un dentiste en lui-même est déjà assez flippant comme ça. Alors quand il s'agit d'un dentiste nazi, il faut forcément s'attendre au pire. Parce que les dentistes nazi, si vous n'étiez pas au courant, n'utilise pas d'anesthésie. Quand Laurence Ollivier entreprend donc de faire cracher à Dustin Hoffman ce qu'il sait, ce n'est pas que des mots qu'il lui sort de la bouche. Personne ne vous en voudra si vous tournez de l'oeil à ce moment là. C'est vraiment tout naturel...
Quand le neo-nazi Dereck Vineyard force un voleur de voitures à la peau noire à s'allonger sur le sol et mettre sa bouche ouverte sur le bord du trottoir, vous en frissonnez d'avance. Vous priez pour qu'il ne fasse pas ce que vous avez déjà très bien compris ce qu'il avait en tête. Mais bien sûr, il le fait ! Il lui donne un grand coup sur la tête, la faisant éclater comme un melon. Messieurs Dames, bonne appétit. L'unique raison pour laquelle je n'ai jamais revu ce film...
D'un bout à l'autre du film de Darren Aronofsky, les scènes choc se succédent sans quasi aucune interruption - jusqu'au final le plus hallucinant et traumatisant qu'il m'est été donné de voir sur un grand écran de cinéma. Citons entre autre le shoot de Jared Leto dans son bras déjà complètement gangréné par les injections, suivi de l'amputation de son bras, le tout en surimpression d'une partouse pendant laquelle Jennifer Connely a l'immense joie de recevoir une bouteille en verre dans l'anus. Very nice ! Tiens, celui-là non plus je ne l'ai jamais revu... Et pendant que j'y pense, les enfants, dites NON à la drogue !
Les 5 suites ont beau avoir poussé le bouchon du gore encore plus loin, aucune n'a jamais égalé la perversité du premier volet.L'intensité du final pendant lequel Cary Elwes scie sa proche jambe dans une dernière manoeuvre pour échapper au piège de Jigsaw. A la limite, même en détournant les yeux de l'écran, le simple fait d'imaginer la détresse et l'acte qui en suit suffit à vous glacer le sang...
Si vous avez tenu tout le film de Pascal Laugier, vous avez sûrement des yeux bioniques, un cerveau en kevlar et un estomac accroché par des liens d'acier. Moi-même, j'ai tenu bon. Si le massacre d'une famille au fusil de chasse ne vous a pas suffit, vous aurez droit à cette scène traumatisante dans laquelle une femme cadavérique détenue et torturée dans une cave pendant plusieurs dizaines d'années se voit débarrasser de sa "camisole" métallique enfoncée jusque dans sa chair.
Lorsque Dae-Su Oh apprend la terrible raison pour laquelle il a été enfermé pendant près de 15 ans, il ne voit qu'une solution pour épargner ceux qu'il aime de la terrible révélation : il se coupe la langue en échange du silence de l'homme qui a tout manigancé. Un acte d'autant plus atroce qu'il ne fait qu'amplifier une révélation aussi voire plus choquante que l'acte lui-même.
Mia Wallace fait une overdose. Vincent Vega, pour pas avoir à annoncer à son boss que sa femme était morte sous sa garde, s'engage dans une course contre la montre pour...lui balancer une énorme seringue en plein coeur ! Et pour ne rien arranger aux choses, Mia, encore sous le choc, finit par se balader avec la seringue encore plantée dans la poitrine. Tarantino est décidemment incontournable quand il s'agit d'imaginer les scènes les plus tordues. Et au fait, les enfants, dites NON à la drogue !
En général, dans le cinéma hollywoodien de la dernière décennie, les scènes de torture suggèrent plus qu'elles ne montrent. Pas dans le film de Stephen Gaghan SYRIANA dans lequel c'est George Clooney qui passe sous les mains experts de coriaces bourreaux. Ce qu'il aime vous montrer, des ongles arrachés et quelques autres parties du corps bien amochés. Je vais vous dire une chose : pour moi, les ongles, c'est sacré et là c'était un peu trop pour mon petit coeur...
Imaginez Jennifer Jason Leigh ligottée entre une remorque et le camion. Si le camion avance, elle est écartelée. Avec le psychopathe Rutger Hauer au volant, la demoiselle a peu de chance d'en sortir en un seul morceau. Elle n'a que son petit copain pour la sauver : fera-t-il le bon choix ? Pas sûr...
Lorsque le romancier Paul Sheldon a un accident de la route, il a de la chance de tomber sur sa fan numéro 1 pour prendre soin de lui... ou pas. Il se trouve en effet qu'Annie préfère le garder pour elle toute seule. Sa solution : un bon gros coup de masse en plein sur les chevilles ! Il ne risque pas de prendre ses jambes à son coup comme ça... Ah, l'Amour, ça vous fait faire de ces choses !
Dans le registre de la scène de viol, il y avait déjà eu STRAW DOGS, LES ACCUSES, ORANGE MECANIQUE, LA DERNIER MAISON SUR LA GAUCHE et pas mal d'autres. Devant la caméra de Gaspard Noé, ça ne veut juste pas s'arrêter. Jamais. En plein fixe jusqu'au bout, pas de repos pour le spectateur, bien obligé de regarder... ou pas.
A la fin du film de Kevin McDonald, le bon et naïf Docteur Nicholas Garrigan est suspendu au plafond grâce à des crochets de boucher enfoncé dans ses seins. Une scène inhabituelle et forcément extrêmement traumatisante dans un film jusqu'ici tout ce qu'il y avait de plus conforme aux règles du drame biographique et historique. Une scène d'autant plus terrifiante que James McAvoy n'hurle jamais, ne prononce aucun mot. A peine le son de sa respiration.
Il n'y a pas plus sacré que les yeux dans le corps humain. C'est sans conteste la partie la plus sensible auquel on puisse s'attaquer. Rien de plus normal donc d'être absolument révulsé devant ce court-métrage de Salvador Dali et Luis Bunuel dans lequel on peut voir un couteau tranché l'oeil d'une femme. C'est juste viscéral. C'est impossible de regarder et finalement d'utiliser ce même organe que l'on mutile devant vous.
C'est la seule fois que ça m'est arrivé. Lors de la projection de presse du film, j'ai bien failli sortir de la salle pour aller vomir. Pendant près d'1h30, le réalisateur Takashi Miike ne vous raconte presque rien, vous assomme et vous anesthésie litteralement le cerveau par son récit lent et inutile. Et puis une scène, une longue et interminable scène dans lequel le personnage principal, justement totalement paralysé, est torturé de la pire des façons. J'ai un peu occulté la scène de ma mémoire mais je me souviens d'aiguilles dans les yeux...
Bon, bah maintenant, j'aurais vraiment besoin d'un câlin et si vous connaissez un Bisounours, ça m'arrangerait !