Dans la voix, au téléphone, les larmes ne sont pas loin. Ca se sent.
Il y a de quoi. La France qui se lève tôt et qui travaille, c'est pas tous les jours fastoche.
Madame, qui est sur un contrat aidé, comprenez un job voulu par des collectivités et payé par l'état via une association, s'est vue proposer un nouveau local pour son boulot. Soit.
Son ancien, dixit la mairie, allait être réquisitionné pour d'autres utilisateurs.
Le déménagement s'est fait avant l'été : conciliante, madame avait accepté de tout rapatrier cheu nous le temps que passent les vacances. Accord était conclu pour qu'à la rentrée, elle aille dans de nouveaux locaux.
La dite rentrée s'est passée mais telle soeur Anne, elle n'a rien vu venir.
Pas de nouvelles des nouveaux bureaux dans un premier temps.
Puis coup de fil impromptu un matin pour l'installation dans les nouveaux.
Puis arrivée sur place où rien n'est prêt pour l'accueillir, notamment l'accès à internet. Notamment aussi les anciens occupants, pas si anciens occupants que cela.
Qu'à cela ne tienne. Madame veut bosser et à défaut de chose due, compromis : elle laisse ses dossiers ici, et accepte que son PC reste à son domicile. Le temps que les branchements soient faits. Notre connexion perso, au moins, lui permet de garder contact avec le monde ;-)
Cerise sur le gâteau toutefois : elle n'a pas de clé. Ne peut donc pas aller dans ses nouveaux bureaux. Avant une date inconnue.
Alors dans la voix, au téléphone, après ces émotions, il y a les larmes qui ne sont pas loin.
Je me disais en raccrochant qu'un escalier sans les premières marches, c'est quand même plus difficile d'accès. Je me demande même si ça tient debout.
En attendant, voilà une reprise qui n'est pas banale.