En ces beaux jours d’été, l’association 1% For The Planet réalise une campagne publicitaire dans le métro parisien (et peut-être ailleurs; je n’ai pas connaissance de leur plan média). Cette association d’origine américaine à été créée en 2002 par le fondateur de Patagonia, Yvon Chuinard, a pour mission d’inciter les entreprises à soutenir les projets de protection de la nature. Les entreprises adhérentes s’engagent à reverser 1% de leur chiffre d’affaires à des associations de protection de l’environnement.
1% Pour La Planète annonce 1100 entreprises adhérentes dont une soixantaine en France, encore essentiellement des structures dont l’activité est proche de la nature, et des startups, par exemple Yarok éditeur de GreenRepublic. Notons également la présence du célèbre palace parisien le Plaza Athénée.
Cette campagne, qui joue la provocation pour interpeller, permet de sensibiliser et de stimuler la prise de conscience du grand public et des entreprises à propos de l’urgence d’agir. La campagne est en ligne avec la baseline de 1% Pour la Planète, ‘les affaires au profit de la planète’. L’activité humaine, donc des entreprises, nécessite l’utilisation des ressources naturelles (ici un arbre pour l’affiche publicitaire). Alors les entreprises se doivent d’agir et financer la protection de l’environnement.En appliquant le principe de 1% aux 15 plus gros chiffre d’affaires du CAC 40 en 2008, cela représente la coquette somme de 9,5 milliards d’euros ! C’est un calcul rapide, mais le potentiel est important. Par contre on peut se poser la question de savoir si une entreprise peut supporter cette ‘contribution’, notamment si elle connait une baisse de son activité, surtout en cette période de crise. Il faudrait par ailleurs prendre en compte les déductions d’impôts. Pour rappel 60 % du montant des dons est déductible de l’impôt sur les sociétés dans la limite de 5‰ (5 pour mille) du chiffre d’affaires de l’entreprise !
Même si c’est la période des vacances, espérons que cette campagne ait un maximum d’impact et de retombées. Et pourquoi pas voir quelques entreprises de premier plan adhérer et transformer leur discours ‘ecolo-responsable’ en acte pour financer des associations de protection de la nature.