Bianca Jagger, Ambassadeur de bonne volonté du Conseil de l'Europe pour la lutte contre la peine de mort, a soutenu la décision du Conseil de l'Europe de proclamer le 10 octobre Journée européenne contre la peine de mort e a exhorté à intensifier la campagne pour que le peine de mort soit bannie sur toute la planète
" Si la peine de mort n'existe plus en Europe, c'est en grande partie grâce aux efforts inlassables du Conseil de l'Europe. Au début des années 80, le Conseil de l'Europe est devenu un pionnier de l'abolition de la peine capitale qu'il considérait comme une grave violation des droits de l'homme. L'Assemblée parlementaire de l'Organisation a progressivement persuadé les gouvernements de faire de l'Europe le premier espace dans le monde où la peine de mort est hors la loi et, en 1982, le Conseil de l'Europe a adopté le Protocole n° 6 à la Convention européenne des Droits de l'Homme. Le Protocole est entré en vigueur le 1er mars 1985 et est devenu le premier instrument contraignant abolissant la peine de mort en temps de paix. Il a été ratifié par 46 des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, à l'exception de la Russie, " a dit Mme Jagger.
Comme le Protocole n° 6 n'exclut pas la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre, le Conseil de l'Europe a franchi le dernier pas vers l'abolition de la peine capitale en toutes circonstances en adoptant le Protocole n° 13 qui est entré en vigueur le 1er juillet 2003. A ce jour, le Protocole n°13 a été ratifié par 39 pays. Mme Jagger se félicite de la décision prise par la France de ratifier cet instrument important à Strasbourg le 10 octobre 2007.
Nommée Ambassadeur de bonne volonté du Conseil de l'Europe en décembre 2003, Mme Jagger a milité contre la peine de mort dans le monde entier. " J'exhorte les pays qui n'ont pas encore ratifié le Protocole n° 13 à le faire et à aider ainsi à ouvrir la voie vers une abolition universelle de la peine de mort, " dit-elle. " Notre rôle est de convaincre tous les pays de suivre le modèle européen, de mettre la peine de mort hors la loi et de faire de l'abolition une valeur universellement acceptée. Les gouvernements ne peuvent pas ignorer qu'il est impossible de s'assurer que des personnes innocentes ne seront pas exécutées ; depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis, 123 personnes ont réussi à échapper au couloir de la mort après avoir été condamnées à tort. La peine capitale n'a pas d'effet dissuasif sur les criminels, elle frappe de manière disproportionnée les pauvres, les minorités et les opposants politiques ", a conclu Bianca Jagger.