Beaucoup de monde pour « L’enfance sourde », salle comble même, hier à Douarnenez dans le cadre du festival de films documentaires.
Le handicap, le partage de la vie avec le handicap n'en est pas un! …pour de plus en plus de personnes. Et tant mieux! La diffusion de ce type de documentaire n’est pas un obstacle et c’est
vraiment prendre les gens pour des cons que de tenter encore de le faire croire. Ce type d’œuvre pourrait facilement trouver une place dans la grille de chaîne comme Arte ! Mais je crois
qu’il y a des blocages bien organisés dans cette maison qui diffuse du bien lisse ou des sujets biens ripolinés par les courtisans. Ce succès d’hier est la récompense de combats, d’acharnements à
ne pas être englouti par pro de l’enfonçage de tête dans l’eau. Une petite embellie malgré tout mais du côté télévisuel helvète … qui a été partenaire de l’aventure.
Cela c’était hier !alors quoi de neuf aujourd’hui à Douarnenez ? Toujours le combat avec "Sourds à l'image, la langue des signes n'est plus interdite" qui exprime la
reconnaissance d'un combat pour le bilinguisme! Entre nous merci à Laurent Fabius d'avoir initié le retour de cette langue interdite depuis 1880! Une culture qui a été cachée, bridée et surtout
brimée. Cette reconnaissance du fait culturel est un acte majeur mais il faut aller encore plus loin et dépasser les options toutes récentes d’épreuves au baccalauréat ! Il faut après la
reconnaissance ouvrir les portes de la Connaissance et celles plus compliquées de la place citoyenne dans notre république au quotidien ! Il n’y a paraît-il pas de traducteurs en
langue des signes dans le Finistère ! Ce documentaire ouvre la porte aux espoirs...Il est le révélateur d'une réelle prise de conscience qu'il y a une culture sourde et que cette différence
a droit à son entière expression.
Et dans l'après-midi les jeunes vont retrouver Elsa de « L'enfance sourde ». Elle est toute jeune, fragile, émouvante comme eux... Cette rencontre par écran interposé sera une
initiation à la compréhension des différences.