J'ai passé la nuit avec Aldo Raine et ses potes. La séance d'Inglourious Basterds, le dernier film de Quentin Tarantino, s'est avérée tellement prenante que ses personnages m'ont accompagnée en rêve. Il y a «l'Ours juif», qui fracasse la tête de ses victimes à coup de batte de baseball, «le tueur de nazis», qui assassine en deux coups de cuiller à pot les gradés de la Gestapo, et tous les autres qui taquinent l'allemand, baragouinent un peu d’italien et surtout sont animés par la même ambition: tuer du Nazi. Mais d'une façon très particulière, puisqu'ils doivent ramener au minimum 200 scalps ennemis. Sang indien d'«Aldo l'Alpache» oblige.
Note :
Tarantino, encore, dans le choix de la musique, planante, qui semble arrêter le temps, emmener le spectateur dans une dimension parallèle. Aussi, dans les gros plans sublimes, les ralentis artistiques, qui scotchent le spectateur sur son siège de par leur beauté. Le découpage de l'oeuvre en chapitre maintient habilement le suspense, donne un rythme à l'ensemble.
Enfin, le film est porté par un casting de choix, sans faute. L'ensemble des acteurs, de toutes les nationalités, en mettent plein la vue (Brad Pitt, Mélanie Laurent, Diane Kruger, Eli Roth, Daniel Brühl ou Til Schweiger), même si la palme de l'interprétation, entre le burlesque et le génie, est décernée à Christoph Waltz. Rien à redire. On adore et en redemande !