Hop! A la niche! (fiscale)...
Quand les paysans n'arrivent plus à vendre leurs tomates, tant qu'ils n'attaquent pas les camions espagnols et les supermarchés, personne ne se soucie de leur misère. Et encore, quand ils le font, on parle d'eux mais on n'y porte aucun remède.
Quand les ouvriers voient fermer leur usine alors qu'elle gagne de l'argent, et sont menacés de famine et de clochardisation avec femmes et enfants, il faut qu'ils menacent de faire tout sauter ou qu'ils séquestrent leur patron pour qu'on apprenne seulement qu'ils existent. Et même ces solutions « vigoureuses » n'apportent n'empêchent jamais l'usine de fermer et leur donne juste droit à un pourboire de consolation.
http://www.liberation.fr/economie/0101587370-niches-fiscales-il-y-a-eu-des-pressions-pour-que-ce-debat-ne-soit-pas-soutenu
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/08/26/01011-20090826FILWWW00601-pas-de-toilettage-des-niches-fiscales.php
quoi que le Figaro, s'il en parle brièvement, préfère titrer sur l'usage d'internet au bureau
qui serait aux deux tiers personnel... Sans doute nos patrons pensent-ils que la productivité des salariés répond à des courbes mathématiques, que l'élément humain n'y est pour rien, et qu'un peu de détente entre deux tâches est, à contrario de la pensée productiviste adjudantesque et coréenne, excellente pour la motivation des troupes. Le patronat français en est toujours à croire que fouetter l'esclave va le faire aller plus vite.
On a du mal à croire que les députés UMP Carrez et Méhaignerie aient spontanément renoncé à un projet qui télescopait si frontalement le « tout pour nous, rien pour eux » que leur régime a jusqu'ici pratiqué avec cynisme. Ou alors, ils préparaient une « trahison vers le PS » en 2012?
Pourtant, cette logique finira bien un jour par se mordre la queue: le nombre de familles qui emploient de la domesticité n'est certainement pas en expansion, et l' « usage personnel » qui est fait d'internet au travail n'est sans doute pas réservé aux sites de rencontre, mais largement utilisé pour rester en contact avec sa femme et ses enfants, quand la première travaille aussi et qu'on n'a pas les moyens d'employer une Conchita pour s'occuper des seconds.
La taxe carbone, qui va frapper en priorité les petites gens éloignés des écoles, du travail et des magasins, ceux qui n'ont pas les moyens de refaire l'isolation de leur maison, tout ce petit peuple laborieux qui ne séquestre jamais personne, souffre et se prive sans rechigner, c'est tellement plus facile...
Et l'homophobie?
Notre justice et notre police ont toujours les mêmes difficultés à appliquer la loi dès lors qu'elle concerne le caractère homophobe d'une agression. Il y a une sorte de loterie sur le sujet: ça fonctionne, ou pas...
En bas de mon billet 279
http://brethmas.blogspot.com/2009/08/279-pendant-les-vacances-la-pompe-fric.html
je parlais de l'affaire de Laval où le procureur n'avait pas retenu le caractère homophobe d'une agression alors même qu'elle était revendiquée comme telle par ses auteurs, cela vient de se reproduire à Tarbes:
http://v2.e-llico.com/article.htm?rubrique=actu&articleID=20362
GayLib qui, à la Marche des Fiertés 2007, distribuait pourtant des tracts « Vous pouvez compter sur nous ».
Heureusement que déjà ce jour là, nous avions nos oreilles de bois...