Hé bien non, je ne suis pas tombée dedans quand j’étais petite!
Je suis du genre à m’intéresser aux choses que lorsque j’y ai accès. Aussi, plus jeune, je trouvais ça hallucinant de dépenser autant d’argent pour ma simple apparence. En même temps, j’étais une ado sans gros problèmes d’acné et la simple crème Nivéa bleue – qui servait pour toute la famille et à tout – me suffisait. Pas de maquillage, un parfum, un déo et c’était tout.
Avouons-le-nous, s’acheter des produits de beauté c’est quand même un petit luxe, un joli cadeau qu’on se fait. Le problème c’est que quand on veut s’acheter une simple crème de jour, tout de suite on se dit qu’il faudrait idéalement qu’on ait le savon nettoyant, la lotion matifiante ou purifiante, le baume à lèvre, etc… avec le maquillage la boucle est encore plus complexe alors je ne rentre même pas dans le détail !
Bref, l’achat d’un produit appelle l’achat d’un autre produit. Conséquence, même si on s’achète une crème peu chère, « peu chère » plus « peu chère » plus « peu chère »… ça fait quand même chère.
Ma folie des produits beauté n’a donc commencé que lorsque j’ai réellement travaillé (je ne parle pas des boulots et stages d’été). Gagnant mon propre argent et devant paraître nickel en société, j’ai acheté ma première trousse complète de soins du visage et ma première trousse de maquillage. Je me suis fait plaisir (ma carte bleue s’en souvient encore !) dans tous les sens du terme. J’ai acheté en quantité et en qualité. Wouahou !
Depuis, je suis prise au piège. J’ai découvert un vrai plaisir des « objets », des senteurs, des textures, etc… J’ai été initié à de nouveaux moments de bonheur au moment de me les appliquer. J’ai maintenant des rituels auxquels je ne peux plus me passer. Je suis maintenant prise au piège : « l’achat d’un produit appelle l’achat d’un autre produit ».
Non seulement j’aime avoir une gamme complète de produits (savon pour le visage, crème de jour, crème de nuit, contour des yeux, sérums, baume à lèvre, masques hydratants, gommants… et rebelote pour le corps… et rebelote pour le maquillage… et rebelote pour les cheveux… et rebelote pour la manucure!)
Je suis grave ! Mais en plus, j’aime approfondir mes expériences, alors, lorsque je découvre un nouvel actif, une nouvelle thématique, une nouvelle marque, je vais loin, très loin dans l’exploration. Là, ça devient maladif !
Vous l’aurez compris, j’ai commencé tardivement ma relation avec les produits de beauté mais j’en suis maintenant totalement esclave. Oui, oui, vous lisez bien esclave. Je suis moins esclave de mes produits de beauté que je ne le suis en réalité du plaisir que j’en ressens. Je serais donc esclave du plaisir ? Est ce grave docteur ?
Madly J