Au travers des crises, des soucis, des accidents, des difficultés de toutes sortes, l'actualité offre toujours ses espaces d'humour.
M. Eric Woerth, ministre du Budget et de la Fonction publique [ce qui présente, de soi, l'opportunité d'un rapprochement fécond], vient de faire l'annonce, au journal Le Parisien, qu'en cas de forte pandémie de grippe A (H1N1), ce qui, malheureusement, nous pend au nez, "seuls les agents exerçant une activité indispensable continueront à être présents sur leur lieu de travail".
Evidemment, la notion d'agent exerçant une activité indispensable a fait dresser l'oreille des journalistes, oreille dont chacun sait qu'elle a mauvaise langue.
Les mauvaises langues, justement, assurent que cela serait un test intéressant... Qui restera-t-il donc au travail des plus de cinq millions [5.108.452 recensés en 2004, selon la Direction générale de l'administration et de la fonction publique, 5.201.083 en 2006 selon la même source : un emploi sur cinq, excusez du peu] de fonctionnaires que compte notre administration, si ceux qui n'occupent pas des "activités indispensables" restent sous la couette (ou devant leur télévision) ?
Le ministre a précisé que les activités qui ne sont pas indispensables sont celles "qui peuvent prendre un retard exceptionnel de quelques jours". Voilà une précision qui ne va pas nécessairement dans le sens de la restriction ! Enfin, n'en rajoutons pas, des fois que certains ne nous prennent en grippe.