Extraits d’article des echos.fr
Tous les syndicats français ont réclamé mardi l’interdiction, le plafonnement ou la taxation des bonus des traders, alors que se tenait à l’Elysée une réunion des banquiers autour de Nicolas Sarkozy.
Pour les syndicats toutefois, les bonus et leurs montants parfois faramineux ne sont que la partie émergée de l’iceberg et une dérive spéculative d’un système bancaire et financier qui doit être “réorienté vers la distribution du crédit”, selon Jean-Christophe Le Duigou, spécialiste de l’économie à la direction de la CGT.
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé mardi sur Europe 1 que le gouvernement n’était “pas assez combatif vis-à-vis des banquiers” et qu’il fallait “interdire au niveau mondial” le système des bonus, lors de la réunion du G20 à Pittsburgh en septembre, parce qu’il “met en danger l’économie mondiale”.
Responsable de la CFDT banques (premier syndicat du secteur), Véronique Descacq a déclaré pour sa part à l’AFP que “tant qu’on ne limitera pas le montant des bonus distribués, on se lancera dans des opérations spéculatives très dangereuses”.
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Quant aux bonus, a-t-il déclaré, “la première mesure à prendre, c’est la fiscalisation de l’essentiel de ces revenus, comme d’ailleurs des stock-options”.
Les bonus “doivent être encadrés, plafonnés et fortement taxés fiscalement”, a réclamé dans un communiqué le président de la CFTC, Jacques Voisin.
Les syndicats sont à peu près d’accord pour estimer, avec la CFTC, que “seule une union des pays du G20 permettra de faire plier les banques”. “On ne peut pas encadrer les bonus en France seulement, au risque de voir partir tous nos traders”, a fait valoir M. Dos Santos.
Mardi, Nicolas Sarkozy a souhaité “plus de transparence, plus de contrôle et plus de responsabilité” de la part des banquiers en leur proposant de discuter “de mesures nationales qu’il faut adopter immédiatement”, qui s’ajouteraient à des initiatives internationales prises dans le cadre du G20.