
Mardi soir, je suis allée voir Inglourious Basterds. Et j'ai hésité jusqu'à ce matin. Alors qu'on ne se méprenne pas, ça n'a rien à voir avec la qualité du film, il y a juste que dès qu'on dit Tarantino, le neurone responsable de l'objectivité prend immédiatement de longues vacances, et met un certain temps à retrouver le chemin de mon cerveau.
Et puis à quoi ça peut bien servir d'écrire une énième critique sur ce film à la une de tous les magazines culture depuis déjà quatre mois, à part vous éblouir avec mon merveilleux style ?

Alors c'est bien, oui, c'est gore, non.
Enfin là une fois de plus, attention... Parce que non, ça n'est pas gore, mais moi j'étudie les rituels de scalp et d'arrachage de cœur depuis maintenant cinq ans, et je peux regarder Kill Bill en boucle sans détourner une seule fois les yeux. Donc disons qu'il y a quelques scènes de violence bien crues.

Et il y a l'image. Avec des plans larges, des gros plans, des plans séquence, des travelings, des mouvement de caméra à donner le tournis, de quoi faire du film une vraie leçon de réalisation. L'image à laquelle Tarantino colle une BO ponctuée de morceaux de Morricone (comme à son habitude), qui ferait passer la Seconde Guerre pour un western spaghetti. Mais surtout, il arrive à coller la BO de la Féline chantée par Bowie au milieu du film, et ça, c'est fort.
Bref, Inglorious Basterds est un bijou, et ça faisait une éternité que je ne m'étais pas autant régalée devant un film.
Lo, qui en plus de ça, à même compris les dialogues en allemand... enfin des bouts quoi