les philanthrophes de demain : le philanthrocapitalisme (étude Barclays/Ledbury research)

Publié le 21 juillet 2009 par Peg

Le rapport, disponible ici en téléchargement, est basé sur les résultats d’une étude menée en mai 2009 par Ledbury Research auprès de 500 grands donateurs britanniques et américains.

Il fait également référence au livre Philanthrocapitalism (Matthew Bishop & Michael Green), sur le blog duquel vous pouvez accéder ici.

Les initiatives récentes de Marie-France et Bernard Cohen (boutique Merci), et de la fondatrice d’Agnès B (création d’une fondation annoncée ici) sont la preuve que ce mouvement est déjà présent en France, et a vocation à se développer par l’intermédiaire des fonds de dotation.

Un des enjeux pour les associations sera d’intégrer ces nouveaux comportements, et de proposer à ces “philanthrocapitalistes” des outils et des structures d’accueil afin d’éviter l’apparition d’organisations concurrentes.

Choc culturel en perspective dans bien des cas, la version optimiste est de penser qu’il naitra des projets féconds de cet ensemencement croisé.
Moins positivement, peut-on redouter le risque de l’apparition de partenaires trop intrusifs, et que ces nouveaux philanthropes ne deviennent aux associations ce que les fonds de pension peuvent parfois être aux entreprises ?

Vous trouverez ci-dessous un résumé des principaux points abordés dans le rapport.

Le nouvel age de la philanthropie

Nous sommes au début d’un cycle historique, différentes époques s’étant succédées :

  • le don local (la Renaissance)
  • Le don communautaire (premières sociétés par actions)
  • Le don national (la révolution industrielle)
  • Le don global (la révolution Internet)

Les philanthropes manifestent une volonté croissante de rendre à la société ce qu’elle leur a apporté

La prochaine génération sera plus tournée vers le don, et plus impliquée socialement

Le rôle des femmes sera de plus en plus important

Les américains sont plus généreux que les britanniques, mais la tendance change

Résistance à la crise

Les donateurs interrogés ne diminuent pas leurs dons de façon importante (Ne pas oublier que cette enquête concernait des personnes possédant plus d’1 million de dollars d’actif ..)

Au contraire, certains considèrent que la crise est une raison de donner plus

Certaines causes profitent plus que d’autres :

  • positif pour santé, environnement, cause des enfants)
  • au détriment de art, animaux, religion

Le rôle des individus va augmenter, celui de l’état diminuant

Les philanthropes ne sont pas opposés au risque, à la différence des gouvernements et des grandes institutions

Le don efficace (impact giving)


La philanthrophie active amène au don actif, car les philanthropes souhaitent de plus en plus résoudre des problèmes, plutôt que de ne faire que soutenir des causes

Les philanthropes donneront de plus en plus de leur vivant, pour voir les résultats tangibles de leur générosité

La collaboration entre philanthropes va s’accentuer (réseaux)

La tendance sera de soutenir des causes dont l’amélioration peut être mesurée de façon visible

La technologie sera utilisée pour faciliter la gestion et le pilotage de la communication sur la mesure de l’impact

Les philanthropes feront appel à un avis professionnel avant de donner, comme ils le font dans les affaires pour choisir un fournisseur

La convergence des secteurs non lucratifs et lucratifs

Les organisations non lucratives doivent apprendre et adopter les pratiques professionnelles, ou vont souffrir

Le secteur marchand doit collaborer avec les organisations caritatives,  pour créer un capitalisme durable


© PEG for PEG veille pour vous, 2009. | Permalink | 2 comments | Add to del.icio.us
Post tags: fonds de dotation, grand donateur, legs, nouvelle philanthropie, philanthrocapitalisme

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