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Avec son maillot cerclé aux couleurs de l’arc-en-ciel Nicole Cooke ne passe pas inaperçue.
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Autorisation du 03.02.2005
Championne du monde 2008, Nicole Cooke n'a qu'une idée en tête : garder
son maillot arc-en-ciel dans un mois.
Nicole Cooke. Sauf à suivre de près les choses du vélo, ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose. Et pourtant, derrière ce petit bout de bonne femme et sa queue-de-cheval se cache l'une des plus brillantes cyclistes de sa génération. A 26 ans, elle a tout gagné ou à peu près. Six manches de coupe du monde, sans compter les accessits, deux Grandes Boucles, un Giro. Pas mal déjà.
Mais depuis l'été dernier, elle est aussi et surtout championne olympique et championne du monde ! Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde.
Pas de quoi lui donner la grosse tête. La demoiselle prend le temps de discuter entre deux demi-étapes où son équipe de Grande-Bretagne a, une nouvelle fois, particulièrement travaillé. Ou plutôt s'est particulièrement entraînée. Eh oui ! quand on lui parle du boulot effectué par les siennes, elle rectifie : « On fait beaucoup d'entraînement (practice), pas du travail à proprement parler. »
Etonnant ? Qu'à moitié. Nicole Cooke a beau être l'une des favorites de ce Trophée d'Or, elle a beau être passée tout près d'un premier maillot or, mardi, à Sancoins, elle est avant tout ici pour préparer les championnats du monde. La vie en arc-en-ciel lui va bien et elle ne compte surtout pas y renoncer.
Alors, son rendez-vous à elle est fixé le 26 septembre, à Mendrisio, en Suisse. « Mon but sur ce Trophée d'Or est de bien me préparer pour les championnats du monde. L'équipe ici ne travaille pas spécialement pour moi. Si des opportunités se présentent dans la course, chacune d'entre nous pourra la saisir, moi comme les autres. »
On imagine tout de même mal Nicole Cooke ne pas être, toute à l'heure, aux avant-postes et à la bagarre dans le Sancerrois.
Annaïck Mainguy
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double casquette
Championne et manager
Nicole Cooke ne se contente pas de briller sur les grands rendez-vous. Non, la championne olympique et du monde est devenue également manager en créant sa propre équipe, Vision One Racing. Son idée : transmettre son expérience et développer son sport en Grande-Bretagne, pays où le cyclisme féminin n'existait pas quand elle a débuté, au point qu'elle a appris son métier seule et a dû surtout s'exiler pour faire carrière.
Son but ultime : préparer Londres 2012. Voilà pourquoi, aux côtés de Whitelaw et Ferrier-Bruneau, l'équipe est composée de jeunes.
En raison du départ de son directeur sportif, Vision One Racing est en sommeil en cette fin de saison et Nicole doit courir sous la bannière de la Grande-Bretagne, comme ses jeunes compatriotes. « Ce n'est pas la situation idéale mais il faut faire avec. Le vélo est comme ça. La vie est comme ça. »
Mais pas question d'abandonner le projet : « On réglera ça après les Mondiaux », dit-elle. Après peut-être un second sacre.