Les normes françaises pour le G20 sont-elles efficaces?

Publié le 26 août 2009 par Ncadene

Lorsque Nicolas Sarkozy déclare vouloir proposer au G20 de s’aligner sur les normes française concernant les bonus, on pourrait plutôt penser à « un coup médiatique ».  Celui-ci permettant de laisser penser que le président français serait très actif (ce qui est bien excessif puisqu’aucune loi n’a finalement été votée) contre certaines rémunérations jugées (avec raison) scandaleuses par l’opinion publique.

Les règles proposées par l’Élysée ne sont en réalité que des engagements pris par les banques et semblent peu contraignantes, même si elles vont dans le bon sens.

Par ailleurs, cette prise de position fait oublier que d’autres pays ont déjà pris quelques mesures contre les rémunérations excessives (dans le même registre) tels les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou les Pays-Bas.

Toutes ces initiatives restent dans le cadre d’un code de bonne conduite peu contraignant. Ce qui au final augure (plutôt) mal de ce que pourra décider en la matière le sommet du G20, à Pittsburgh, les 24 et 25 septembre prochain.

D’autres pistes doivent sans doute être défendues par le PS comme : indexer les bonus sur les fonds propres des banques (ce que proposait René Ricol fin 2008) ; interdire à un établissement de cumuler sous une même casquette les activités de dépôts et de banque d’affaires (ce qu’avaient décidé les États-Unis à la sortie de la crise de 1929) ; introduire un « salaire » maximum ; renforcer le contrôle des administrateurs ; surtaxer les rémunérations variables (comme le propose Thomas Piketty même si cela est complexe) ; etc.