Aujourd’hui, l’installation de la commission destinée à réfléchir sur le grand emprunt national voulu par Nicolas Sarkozy a été mise en place.
Ce grand emprunt, annoncé à la surprise générale le 22 juin par Nicolas Sarkozy, fait fi des promesses électorales de Nicolas Sarkozy de réduire la dette de la France.
Après les énormes dérapages budgétaires qui ont fait grossir la dette de la France au delà du raisonnable (fin 2008, la dette de la France atteignait 1 327 milliards d’euros) pour cause de crises financières et économiques, cet emprunt viendra encore grossir la dette !
Cette commission, coprésidée par Michel Rocard et Alain Juppé, n’a pas pour vocation à réfléchir sur la pertinence de lancer ce grand emprunt, mais doit s’attacher à définir les priorités stratégiques pour la France.
Quatre défis majeurs sont d’ores est déjà identifiés, avant même que la commission se mette au travail :
- L’économie de la connaissance, avec notamment les ressources propres pour les universités
- La compétitivité des entreprises
- Les équipements industriels innovants
- La lutte contre le déclassement.
Modalités de l’emprunt : « nous verrons bien » a expliqué le Chef de l’Etat !La France a besoin d’un plan de relance beaucoup plus important et beaucoup mieux ciblé que le plan de relance annoncé en fanfare au printemps dernier et qui n’aura aucun effet structurant.
Nous devons soutenir notre industrie, développer de nouvelles industries innovantes qui ont quitté la France alors que nous étions des pionniers (énergie, solaire, microélectronique, biens de consommation, développement de batteries innovantes, de voiture sans CO2), construire de grandes infrastructures (routes ferroviaires, maritimes, TGV, navigation fluviale..).
Mais, dans un pays où le déficit public devrait atteindre 7% à 7,5% du PIB et dont les recettes fondent avec la crise, l’annonce de cet emprunt national, dont on ne connaît pas le montant estimé (certains annoncent de 80 à 100 milliards d’euros), a de quoi laisser sceptique !
Dominique Lemoine