« Surfeurs, surfeuses, on vous spolie ! ». Bon, ça c’est Arlette à Malibu (Les Guignols trade mark). Juste une petite intro pour dire qu’il n’est pas nécessaire de rejoindre les grands « spots » pour surfer sur la vague. Exit les « Biscarosse », « Hawaï » et autre « Main Beach » (Australie). Bienvenue sur la Gironde !! (La rivière).
Le Mascaret n’est pas un évènement exclusivement réservé aux fleuves français. On retrouve ce phénomène de part le monde, notamment, au Canada, en Chine, en Amérique du sud (Amazone) et aussi en Angleterre. J’ai choisi d’illustrer la chose en me concentrant sur l’estuaire de la Gironde, un des derniers fleuves français où le Mascaret fait encore régulièrement parler de lui. Et comme je sens que cette introduction qui n’explique pas grand chose se fait (finalement) terriblement longue, je la clos tout de suite avant que vous ne vous énerviez.
On décrit le Mascaret comme un « train » de vagues. Ces vagues peuvent atteindre 2,5 mètres de hauteur (dans la Gironde, hein !) et sont généralement espacées de 10 mètres chacune. Elles apparaissent donc en eau(x) douce(s). Le Mascaret se produit quand une marée montante à gros coefficient est retardée par le courant de la rivière (vous l’avez compris, cela prend naissance dans l’estuaire du fleuve). Le phénomène de résistance, amplifié par la diminution de la profondeur et l’effet d’entonnoir de l’estuaire, engendre ainsi une série de vagues qui grossissent au fur et à mesure de leur progression dans les terres. Le Mascaret est généralement à son apogée à Saint-Pardon de Vayres et peut encore être présent à Libourne sur la Dordogne (soit à plus de 200 Kms de son point de départ). Il renaît tous les ans au mois de septembre et attire de très nombreux surfeurs intrigués par la chose. La faible vitesse du Mascaret (entre 15 et 30 km/h) implique que les plus grandes planches sont les meilleures pour rester sur la vague. Les gars en bermuda tiennent généralement jusqu’à 2 kilomètres sans prendre un bouillon, mais les années de très fort coefficient, quelques furieux dépassent allègrement les 20 minutes de glisse !
Et comme, une image vaut mieux qu’un long discours, je vous conseille de cliquer sur les lien suivants :
http://icrea-communication.com/jmf_photographie/mascaret/mascaret-st-pardon.htm
http://capturedunlieu.canalblog.com/albums/le_mascaret_en_images/index.html