Le paysage des noms de domaine évolue. Si on compte aujourd’hui 21 domaines de premiers niveau génériques à 260 domaines de premier niveau nationaux, le nombre d’extensions de domaines devrait considérablement augmenter avec la création d’extensions personnalisées.
Pour ce faire, les entreprises, entités publiques et communautés quelles qu’elles soient doivent déposer leur candidature auprès de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann).
Attention, les frais de dossiers sont onéreux puisqu’ils s’élèvent à 185.000 dollars soit 100.000 dollars de frais d’évaluation du dossier déposé, 60 000 dollars alloués à la mise en place de l’extension choisie et 25 000 dollars qui serviront à financer le programme de gestion des nouvelles extensions de domaines. Cette somme conséquente devrait donc dissuader un grand nombre d’entreprises de rentrer dans la course et limiter ainsi le nombre de candidatures. Sans compter que l’Icann devrait en plus faire payer aux candidats retenus des frais de maintenance, soit sous la forme de forfait annuel, d’un montant de 75 000 dollars, soit sous la forme d’une cotisation correspondant à 5% du chiffre d’affaires réalisé sur les ventes des noms de domaines basées sur l’extension enregistrée.
Par ailleurs, les candidats devront répondre à une liste de critères approuvés par les membres de l’organisation.
Quelles seront les extensions de demain ? Si les capitales entendent déposer leur nom (.paris, .roma ) et diversifier ainsi leur source de revenus, en vendant leur adresse Internet, de nouveaux caractères pourront être utilisés notamment chinois, cyrilliques et arabes multipliant considérablement les possibilités de nommage sur Internet.
Le risque de cette multiplication des extensions réside dans l’augmentation du «cybersquatting » qui consiste à enregistrer frauduleusement des noms de domaines afin de les revendre ensuite à leur ayant-droit.
Rappelons que les sociétés victimes de cybersquatting peuvent agir en justice pour obtenir le transfert gratuit et sous astreinte du nom de domaine litigieux, des dommages-intérêts en réparation du préjudice subi ainsi qu’éventuellement la condamnation du cybersquatteur pour contrefaçon de marques et la publication du jugement de condamnation.
Source : La Tribune 15/07/09