C’est bien ŕ une rentrée de crise ŕ laquelle nous allons ętre confrontés. Malheureusement, toutes les prévisions vont dans le męme sens avec un chômage de 10% attendus ŕ la fin de l’année 2009, et cela malgré une légčre augmentation de la production au deuxičme trimestre. Un chômage qui frappe toutes les catégories mais principalement les jeunes qui devraient ętre 650.000 ŕ chercher un emploi en cette rentrée 2009. Dans ce domaine, les mesures gouvernementales prises avant l’été ne sont pas ŕ la hauteur et la question qui se pose désormais est bien celle d’accorder aux jeunes de 18 ŕ 25 ans un revenu leur permettant simplement de vivre dignement. Ce sera lŕ un des sujets majeurs de cette rentrée.
Nous allons continuer ŕ agir pour qu’en cette période de crise « la prime ŕ la valise » ne devienne pas la rčgle et qu’au contraire, tout soit fait pour maintenir le lien entre le salarié et son entreprise. C’est ainsi que nous avons approuvé l’accord interprofessionnel du mois de juillet qui aménage le chômage partiel pour éviter les licenciements et préserver aussi les compétences dans les entreprises.
Sur l’emploi public, les rentrées se suivent et se ressemblent. C’est toujours « massacre ŕ la tronçonneuse » 35.000 suppressions de poste en 2010 aprčs 30.000 en 2009 et 23.000 en 2008. Se posera aussi la question des retraites, de la taxe carbone, du grand l’emprunt d’État... Tout cela sur fond de bonus déments encaissés par quelques financiers qui se fichent comme d’une guigne des décisions annoncées lors du G20 de Londres, sommet qui devait réguler la finance mondiale.
C’est dans ce monde-lŕ et ce contexte que nous devrons développer notre action syndicale avec, ŕ la clé, notre congrčs qui va se tenir ŕ Pau du 24 au 27 novembre. Dans un paysage syndical français en plein bouleversement, ce grand rendez-vous devrait confirmer l’UNSA comme organisation syndicale majeure, apte ŕ tracer une ligne syndicale cohérente avec ce réformisme combatif qui est notre marque de fabrique depuis de nombreuses années.