En m'approchant de celle qui était fichée sur la chaussée de grosses pierres inégales et glissantes, avec ces habits qui n'habillaient que le vent, j'ai pensé à une mauvaise plaisanterie, un jeu de gamin, un défi genre "t'es cap ou pas cap?".
Quand même, de plus près je vis que les noeuds avaient été faits avec soin, solides, pour résister aux bourrasques, à la marée. Et le "bob" était bien clouté lui aussi, en trois points au moins.
Sans réponse, j'ai regagné ma voiture et ai repris le chemin de ma Home sweet Home.
Cette fois, je suis revenue par une route moins aventureuse, parallèle à la première mais mieux entretenue et plus fréquentée.
Et j'ai croisé Sainte Marguerite.
Enfin, pas elle, mais la Chapelle qui lui est dédiée.
Et là aussi, j'ai été surprise.
Depuis toute petite et les histoires de Saints et Saintes que j'avais lues au "Caté" avec Frère Miguel, je gardais le vague souvenir de gens pieux, pauvres ou martyrs, ayant souffert toute leur vie.
Et là, j'apprenais que Sainte Marguerite avait été d'abord Reine d'Ecosse.
Rien que ça. Je devais donc chercher.
Quelques photos après, je suis (enfin) rentrée chez moi.
Tout ce que j'ai pu lire s'accorde sur le point de la grande modestie de cette reine, qui nourrissait chaque jour les orphelins alentour; on la surnommait "providence des pauvres", quitte à effrayer les financiers du royaume qui devaient voir d'un oeil moins convaincu la générosité de la souveraine.
Le 14 août a lieu le "Pardon de Sainte Marguerite".
En Bretagne on dit "Pardon" pour pèlerinage.
Ils sont assez suivis encore, celui de la Chapelle saint Jean près de chez moi attire foule.
Et donc, un Pardon, qu'y fait-on?
En dehors de la convivialité d'un tel événement, je crois que l'on peut à la fois demander pardon pour ses fautes et faire des voeux, des souhaits.
Ainsi, lorsque mon "guide" Jean Paul Rieux me dit que l'habitude était de laisser un objet, un ex-voto, pour remercier ou prier Sainte Marguerite, au pied des croix de Mané Beniguet, je compris que la tradition perdurait encore, peut-être.