Après avoir interviewé un certain nombre de blogueurs politiques, souvent des Kiwis, dont Criticus, Lomig d'Expression Libre répond aujourd'hui aux mêmes questions que celles qu'il avait posées aux blogueurs.
Peux-tu faire un historique rapide de ton blog ?
Mon blog a tout juste un an...au début, un peu fourre-tout (photos de ma fille, musiques, politique, philosophie). Et puis rapidement deux thématiques sont resorties : l'une portant sur ce que j'apprenais en bloguant (sur WordPress, les plug-ins, la manière d'écrire, d'organiser son blog) et qui se trouve sur la racine "historique" du blog : BLOmiG ; l'autre portant sur la politique et les réflexions que peuvent m'inspirer l'actualité, qui a été portée par l'élection présidentielle (moment intense de blogging!), et que j'ai déplacé à la rentrée sur Expression Libre.
Pourquoi blogues-tu ?
J'ai commencé à écrire ce blog parce que j'aime écrire, et qu'une tentative ratée m'a fait comprendre que je n'étais pas fait pour devenir romancier, ou philosophe ! Le format court, et potentiellement irrégulier du blog me plait. J'aime par-dessus tout l'aspect "dialogue" par le biais des commentaires. Ecrire sans interaction ne m'intéresse pas.
Comment te positionnerais-tu sur l'échiquier politique ?
Je me sens assez libéral, et j'ai une conscience forte que la politique doit être pensée et pratiquée pour améliorer le sort des plus démunis, en maximisant les libertés individuelles. Je suis surtout dans le camp des pragmatiques, et pour une action politique responsable, qui cherche la justice et l'efficacité. Les étiquettes droite et gauche me semblent vides de sens.
Quel est ton avis sur les réformes mises en œuvre par Sarkozy et le gouvernement Fillon ?
Dans la lignée de ce qui était annoncé. Donc plutôt bon ! Même si j'ai tendance, des fois, à trouver qu'ils reculent sur pas mal de sujets, et en ressentir une certaine impatience. On verra ce que ça donne. Il y a déjà une rupture profonde, je trouve, sur le plan de la discussion : beaucoup de tabous sont tombés, et la démocratie tourne à nouveau. C'est quand on ne parle plus des problèmes que les choses vont mal : là, on en parle. Ce n'est pas toujours du débat de fond, ni respectueux, mais enfin on parle des problèmes : nombre de fonctionnaires, immigration, régimes spéciaux, etc.
Quel est ton avis sur les pistes à suivre pour réformer le PS ?
Le PS doit procéder à sa clarification idéologique : dehors les communistes, révolutionnaires, anti-capitalistes, anti-libéraux, anti-mondialisation. C'est la seule manière de redevenir un parti qui propose des choses justes et fortes, susceptibles de toucher le plus grand nombre. Ce que la droite a fait avec Le Pen, le PS doit le faire avec Besancenot. Le PS doit devenir plus libéral, plus pragmatique, plus responsable. A l'image de Bockel, ou de Kouchner, par exemple.
Quel est ton point de vue sur l'islam ? Penses-tu qu'il représente un danger pour la démocratie ?
Point de vue plutôt libéral. A savoir que je respecte la liberté de foi, et de pensée de tout le monde, y compris celle des musulmans. Et je respecte également la liberté des femmes que l'on force à se voiler. Je pense que, pour surtout éviter d'être soupconné de racisme ou d'islamophobie, on a un peu trop toléré de comportements insupportables. Notre société est basée sur le pluralisme et la tolérance : soyons donc intolérants avec ceux qui veulent des règles du jeu ne respectant pas cela. A nouveau, une clarification idéologique est urgente au sein de l'islam de France (c'est encore plus critique dans le monde) : peut-on interpréter le coran ? Le coran est-il au-dessus des lois de la république ? La réponse à ces questions est simple pour un musulman modéré. Celui qui fuit la réponse n'est pas modéré.