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Dans la série on arrive à avoir de bons films sur les écrans même en plein mois d'août et pour pas cher, je suis allée voir la dernière production de Tim Burton. Production, mais pas réalisation. Parce que même si c'est bien le nom de Monsieur Charlie et la Chocolaterie qui apparaît en grand sur les affiches, 9 est le premier long métrage de Shane Acker.
9, c'est un conte noir (il fallait bien ça pour attirer Burton) post-apocalyptique, racontant comment dans un monde vide de tout être humain, éliminés par leurs machines, survivent neuf petites poupées, véritables créatures de Frankenstein.
9, c'est aussi le héros de ce conte pas du tout pour enfant (car faut bien le dire, par moment, ça fout sacrément la trouille quand même...), par qui la catastrophe arrive, mais aussi le sauvetage de ce qu'il reste du monde. 9, comme ses huit autres compagnons, sont les créations du plus grand cerveau de feu la Terre, figure d'Einstein, dans lesquelles il n'a pas hésité à glisser des fragments de son âme. Oui, sauf que si il avait lu Harry Potter, il aurait su que neuf morceaux, c'est trop. Même Voldemort a été intelligent en s'arrêtant avant.
Bien que l'idée de rébellion de la machine sur l'Homme, sur fond d'image des années 40-50, ne soit pas nouvelle, l'histoire en elle même est intéressante, et fonctionne assez bien. De quoi vous faire hésiter à prendre un ascenseur dans la foulée. Mais l'image et l'animation suffit presque à elle seule. Exit la 3D basique et l'animation pâte à modeler, la place est ici faite aux textures : tissu, bois et métal sont merveilleusement représentés, et donnent à ce film un éclat tout particulier, déjà présent dans Coraline.
Par contre, mk2 Bibliothèque, un problème : le réglage du son dolby machin truc chouette. Mesdames et Messieurs les projectionnistes, ça ne sert strictement à rien de pousser le volume à fond, juste à vous coller la migraine au bout de trente secondes, et à vous gâcher la première moitié du film!
Lo, qui enchaîne les films